Pub et romans
Un article un poil excessivement dénonciateur dans 'Charlie Hebdo' cette semaine. Stephane Bou nous y conte les démêlés de deux auteurs américains pour ados -strictement inconnus chez nous- qui, dans leur dernier roman, laissent une de leur héroïnes se maquiller avec un rouge à lèvre d'une marque bien précise. Même pas rétribués, les deux auteurs se font incendier par l'un ou l'autre journaliste avide de scandale, qui conjurent les critiques littéraires d'ignorer cette sous-production romesque.
Typiquement ricain, non? On gave les ados de séries et autres télé-réalités, spécialement écrites pour êtres saucissonnées par une avalanche de pubs bien ciblées, on les endort et on s'assure qu'ils consomment ce qu'on veut qu'ils consomment...mais quand l'un ou l'autre rescapé lit un LIVRE, faut absolument le préserver de la pub! Même si le procédé est effectivement criticable, il n'est pas neuf : nombre d'auteurs pour adultes citent des marques de voitures, de fringues ou de clopes sans que cela fasse bondir les grands reporters. Ces cris de vierges effarouchées me semblent donc un rien excessifs. La pub, sous toutes ses formes, est partout. D'ou vient ce souci soudain d'en préserver les lecteurs? Serions-nous plus influençables que la masse des spectateurs télés? Ou bien notre nombre se réduit-il à ce point que nous voilà passés sous statut d'espèce protégée?
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