Lectures
Je me suis quand même décidé à lire 'L'attentat' de Yasmina Khadra, poussé par des critiques positives relevées tant dans la presse que parmi mes lecteurs. C'est d'actualité : un arabe intégré (en Israël, à Tel-Aviv précisément) découvre que sa femme est la dernière kamikaze à s'être fait sauter dans la ville, occasionant ainsi la mort d'une dizaine d'enfants. Il se croyait heureux en ménage, il était éperdument amoureux d'elle et, à ce titre, pensait qu'elle nageait dans le bonheur. Il découvre que depuis plusieurs années, elle n'en pouvait plus des souffrances infligées au peuple palestinien, au point d'en arriver à cette extrémité, sans même qu'il s'en rende compte. Le choc est rude et remet toute sa vie en question. Si les pages consacrées à l'explication du comment et du pourquoi on devient kamikaze sont édifiantes et éclairent d'un jour nouveau notre vision toute occidentale du phénomène, et que celles où le personnage principal parle de son amour s'avèrent souvent très touchantes, l'ensemble m'a quand même paru trop long, tournant en rond et un rien excessif. Plus drôle, 'Funérarium' de Brigitte Aubert, un thriller mettant en scène Chib Moreno, un thanatopracteur noir et résidant à Cannes. Habituellement, il se chargeait d'empailler les animaux de compagnie et quelquefois l'un ou l'autre grand-père, mais aujourd'hui, c'est une gamine d'une dizaine d'années dont il doit se charger. En enquêtant sur la mort mystérieuse de sa 'cliente', il va mettre les pieds dans un famille de dingue et risquer sa peau. Déjantée à souhait, souvent drôle et parfois limite malsaine, l'intrigue se tient et ne souffre aucun temps mort, un peu comme si Agatha Christie avait snifé de la coke et écoutait Linkin Park en tapotant sur son clavier d'ordinateur. En polar toujours, 'Deuil interdit' de Connelly, un très bon épisode des enquêtes de Harry Bosch. Alors qu'on le croyait définitivement H.S. du LAPD, le voilà réintégré dans le corps de police de Los Angeles. Affecté au service des affaires non-résolues, Bosch doit prendre en compte de nouveaux éléments dans une enquête datant de plus de 10 ans : l'enlèvement et l'assassinat d'une adolescente de 16 ans. Plus en confiance, plus apaisé que dans ses précédentes enquêtes, Bosch fait ici penser aux personnages de la série télé 'Cold Case', eux aussi attachés aux affaires jamais refermées. Comme eux, ce qu'il désire, c'est refermer les plaies, permettre aux proches des victimes de comprendre et d'enfin faire leur deuil. J'ai presque terminé ''Les hommes qui n'aimaient pas les femmes', premier tome d'une trilogie due à Stieg Larsson, un auteur suédois inconnu jusqu'à ce que ce que Actes Sud se décide à nous le traduire cette année. Un bouquin extraordinaire, trop pour n'en parler qu'en quelques lignes : je remets donc ça à la semaine prochaine, une fois rentré de ma deuxième période de vacances....
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