20 novembre 2007

Folle jeunesse

Une toute belle histoire, lue chez Oliver Le Deuff, dans son 'Guide des égarés'....où comment nos jeunes lecteurs peuvent égayer nos tristes existences de fonctionnaires mal payés. Bonne humeur assurée pour le restant de la journée!
Blogger m'emm....


Attention hein, pas le verbe 'bloguer'. C'est bien de la plateforme qui héberge ces modestes lignes qu'il s'agit. Je m'explique. Quand on prépare un article et qu'on l'enregistre en mode 'brouillon', si on publie d'autres articles entretemps, le jour où ce premier article est enfin prêt et publié, 'Blogger' le place à la date à laquelle vous avez entamé sa rédaction. Et donc, pour les lecteurs qui suivent votre blog, je suppose qu'il passe inaperçu. Donc, si vous voulez du neuf, allez à la date du 4 novembre. Ce qui tombe assez bien d'ailleurs vu le titre de cet article.

14 novembre 2007

Un rien m'énerve


Ca vous arrive de vous dire que vous exagérez? Que vous jugez trop rapidement quelqu'un que vous avez à peine vu ou entendu? Quelqu'un à qui vous ne laissez même pas la chance de se défendre? Par exemple, vous arrive-t-il quelquefois d'être gagné par le découragement à l'écoute de certaines conversations adolescentes? Conversations desquelles vous déduisez une affolante baisse du niveau intellectuel de ceux qui, pensez-y cher lecteur, un jour, prendront -certes avec nettement moins de panache- votre place, ou -pire- la mienne? Et est-ce qu'ensuite, vous vous dépêchez de chercher dans vos connaissances l'un ou l'autre contre-exemple à ce triste constat : un ado avec qui une conversation sensée reste possible, sans que vous deviez tous les trois mots le corriger et vous entendre répondre, une pointe d'agressivité dans la voix : 'mais on s'en fout, tu as bien compris ce que je voulais dire quand même? ' Et est-ce que juste après, vous vous auto-mutilez intellectuellement en psalmodiant : 'mais tu vois, ils sont pas tous comme ça, il y en a encore, des intelligents. Faut toujours que tu exagères, espèce de vieux c...'?


Séance d'acquisitions à la librairie. Ma liste en main, je coche les titres trouvés, j'en compulse d'autres, bref, comme diraient mes confrères instituteurs, je me promène aux frais de la commune. Il y a du monde. Notamment quelques ados empressés de se faire remarquer. Pour leur santé comme pour la mienne, je m'éloigne vers de plus calmes zones. Mais l'un d'eux, la quinzaine déguingandée, persiste à me harceler, il me suit, une importante conversation téléphonique en cours de la main gauche, la droite vaguement brinquebalante à l'orée de sa poche. Bien malgré moi, je l'entends dire : 'non, là, je suis à la bibliothèque'.
Quelques instants plus tard, le même, GSM raccroché, désignant le tome deux d'un roman exposé, s'en prend à sa grand-mère : 'tu vois ce livre-là, ben, j'ai déjà lu le premier thème, c'était vraiment bien, j'adore moi, les livres de chevaliers et de dragons'.
Deux phrases, deux erreurs de vocabulaire, deux baffes virtuelles.
Je m'en suis retourné, à moitié convaincu de ma propension à l'exagération. Et certain par contre d'oublier les franges les moins glorieuses de ma propre adolescence sans doute trop lointaine.

05 novembre 2007

Prévisions

Je l'avais écrit ici, puis je n'y ai plus repensé. Aujourd'hui, impossible de ne pas vous en faire part. Je suis trop fort. Mieux que Paco et Elisabeth réunis. Jugez donc. Le 11 janvier de cette année, je pariais qu'avant deux ans, un lecteur céderait à la bib son exemplaire des 'Bienveillantes'. Aujourd'hui, 5 novembre, soit moins d'un an après, paf, le voilà, en première position dans un joli sac en papier, avec une dizaine d'autres titres plus ou moins récents. Persuadé que la généreuse donatrice faisait partie des centaines de personnes ayant acheté la brique littelienne sous la pression médiatique, je me suis contenté de la remercier -chaleureusement encore bien. Lui demander si elle l'avait apprécié risquait de la mettre dans l'embarras.

04 novembre 2007

Quatre

C'est sous ce signe qu'est placée la chaîne à laquelle m'invite Liber Libri. Exercice difficile que de rassembler en seulement quelques lignes des années de lecture et des goûts fluctuants avec l'âge. Bref, compte tenu de ma mémoire défaillante et de la limite numérique, voici :

Les 4 livres de mon enfance / adolescence :

Ca ne vous ennuie pas que je parle plutôt de collections? Non? Alors, il y avait :
- Les 'Bibliothèque Rose' (Oui-Oui, puis, les Clubs des Cinq et Clan des Sept)
- Les 'Signes de piste'....aaahhhh, les aventures de scouts livrés à eux-mêmes dans la nature...










- Les 'Travelling'















- et une série bd que je ne peux pas ne pas citer, tant j'en ai lu et relu chaque volume : Blueberry
Les quatre écrivains que je lirai et relirai :

- Fernando Pessoa
- John Steinbeck
- Ed McBain
- et encore un auteur Bd : Maurice Tillieux et ses 'Gil Jourdan'

Les quatre auteurs que je ne relirai probablement plus :

....pffff, trop dur, ça, les trucs chiants j'aime autant les oublier très vite...je ne lirai sans doute plus de Dantec (et ce bien que j'ai adoré ses 3 premiers romans), ni de Nothomb et sûrement pas de Sarraute....et, je ne lirai plus de Stieg Larsson, mais ça c'est parce qu'il est mort...

Les quatre premiers livres de ma 'liste à lire' :
- Les disparus, de Daniel Mendelsohn (je triche, je viens de le commencer...)
- L'huile sur le feu, d'Hervé Bazin (je ne rigole pas, ma fille doit le lire pour l'école...et j'aime autant en parler avec elle avec l'interro...)
- Le temps où nous chantions, de Richard Powers
- La zone d'inconfort, de Jonathan Franzen
Les quatre livres que j'emporterais sur une île déserte :
...logiquement, ce devrait être des livres d'auteurs qui figurent dans ceux que je lirai et relirai...'Le livre de l'intranquilité', un volume de l'intégrale du '87e district', 'Les raisins de la colère' et 'L'enfer de Xique-Xique'...

Les dernières lignes d'un de mes livres préférés :




"Et, tandis que là, sur ma modeste plage, j'attends mon avenir en regardant déferler les vagues, j'éprouve une étrange et grisante allégresse. Après tout, nous voici à l'Age de l'Incertitude et de l'Inachevé. John James Todd, me dis-je à moi-même, te voilà enfin en accord avec l'univers"



('Les nouvelles confessions', de William Boyd)



Je fais suivre à Trottinette (elle peut nous faire une variante sur le thème de la cuisine...), à Nekita, à Ion (je ne sais si elle me lit, ni si elle s'amuserait à ce genre d'exercice, la citer ici me permet de rendre hommage à son blog salvateur) et, finalement à Passiflore, parce que j'aime toujours en apprendre un peu plus sur elle....

Sauvés par Régine


Début du concert avec une heure de retard, déjà ça, ça m'énerve. Bon, ok, il y avait deux 'premières parties' avant eux, mais pourquoi ne pas l'annoncer clairement? Bref, à 21 heures et quelques, les lumières laissent la place au noir presque complet, les pieds des micros et les cinq cercles disposés sur la scène s'illuminent : pas de doute, les Canadiens vont débarquer. Dix, pas moins. On attaque en force : j'ai oublié le titre du premier morceau, mais en deuxième position, c'était 'No cars go', suivi pas très loin par 'Black wave'...Win, Régine et leurs 8 potes se déchaînent, c'est tonique, énergique et...bruyant. Dès les premières notes, mon oreille gauche en prend un sale coup, nous sommes pourtant bien placés, presque au milieu, dans les derniers fauteuils du premiers rang...Les minutes passent, mais rien à faire : trop fort, pas maîtrisé, mal balancé, on ne comprend rien de ce que chante Win, tant sa voix est saturée par la dizaine d'instruments qui jouent autour de lui. Impression de magma musical qui ne semble pas gêner les dizaines de ptits jeunes entassés dans la fosse. Si on devait classer la sono sur 10, les ingénieurs d'Arcade Fire se récoltent un 1 par politesse. En comparaison, en juillet, au festival de Werchter, ceux des Killers ou de Gabriel méritaient facilement un 9. Et qu'on ne vienne pas me dire que c'est la salle qui est en cause : j'y ai vu d'autres groupes (Radiohead, Noir Désir...) passer parfaitement. Heureusement qu'il y avait la petite Régine, bouleversante dans 'In the back seat' et tirant les autres morceaux vers le haut dès que sa voix s'y faisait entendre. Dernière pierre à leur jeter : sur le coup de 22h30, soit après une heure trente pile de concert, ils nous plantent là. C'est ce que je nommerai une durée syndicale. Bonjour la spontanéité et la générosité. Je parie que même Sardou traite mieux son public que ça. C'était la minute de mauvaise humeur d'un admirateur déçu.