23 mai 2008

Ex-Libris

Les dons, souvent -et inexplicabement- échouent par vagues. Plusieurs arrivages en nos murs en l'espace de deux semaines. Tri rapide. Quelques petites choses intéressantes. Dont certaines agrémentées de ceci :

Ci-dessus, dans un 'Fleuve Noir' de 1960, un feuillet, collé en face de la page de titre, porte la marque (devrais-je écrire 'les armoiries'?) et l'adresse de l'ex-propriétaire.


Et ici, dans un 'Folio' de 1990, la même illustration, version 'cachet' -l'adresse a changé.
Bizarre, cette pratique -le cachet, la marque d'appartenance- m'en rappelle une autre, propre à mon travail quotidien. Un bibliothécaire dans l'âme sommeillerait-il en chaque amoureux des livres?

10 commentaires:

Anonyme a dit…

Et que dire des ex libris laissés dans certaines BD pour adultes ?

nescio a dit…

précisez, précisez...

Anonyme a dit…

Des ex libris du genre grosses taches jaunes (quand on y pense, c'est fou la quantité de sperme contenu dans les couilles !). Après, on ne peut plus décoller les pages (d'ailleurs, les mecs, si un jour on manque de colle dans votre équipement - pour sceller les enveloppes non-autocollantes fournies par la municipalité -, il y a là la solution. Mais bon, je me dis qu'il ne s'agit que de bandes dessinées, c'est-à-dire de trucs que lisent les adolescents ou les golios. C'est donc un moindre mal.

nescio a dit…

Ben voilà, ça m'apprendra à demander...avec votre réponse, je perds mes lecteurs les plus prudes...

Anonyme a dit…

J'en doute. Il s'agit de pratiques ordinaires dans les médiathèques (je parle de la manie de certains lecteurs de produire des ex libris avec leurs humeurs). Ce qui m'étonne, c'est qu'il n'y ait pas encore eu un colloque savant, ni même le moindre article dans le BBF, pour prendre acte de ces "nouvelles pratiques" et proposer la mise en place d'un service ad hoc, afin que la bibliothèque moderne soit vraiment en phase avec les attentes du lectorat. Il faudrait songer à informer Claude Poissenot.

Yvonnic a dit…

C'est vrai qu'il veut remettre le lecteur au centre...Mais au centre de quoi ? Une réponse étonnante nous est apportée par lui-mème. Sur son site ( penserlanouvellebib.free.fr), il y a une rubrique qui s'intitule "Pour le délassement solitaire" (si!), avec cette présentation surréaliste :
"Certains usagers s’approprient la bibliothèque dans l’idée de se détendre. Ce peut être le lieu d’une pause entre travail et domicile ou entre deux moments de travail, etc. Comment satisfaire cette attente ? Quelle mise en forme de la bibliothèque pour en tenir compte ?"

Quelle mise en forme ?

Nous savons que Claude Poissenot était un bienfaiteur des lectorats en souffrance, nous savons maintenant que c'est aussi un poète...

Anonyme a dit…

"Mais au centre de quoi" CP veut-il placer le lecteur, demandez-vous.
La réponse, il la suggère lorsqu'il parle de "délassement solitaire". Cette allusion involontaire à la masturbation est révélatrice : il veut le mettre au centre de lui-même. On comprend mieux alors sa conception de la bibliothèque : un lieu où se massent des gens solitaires, repliés sur leurs désirs (="attentes", "besoins").

nescio a dit…

:)bravo les gars!...vous avez monté un concours du commentaire qui part le plus en vrille sur ce blog ou quoi?

Yvonnic a dit…

:-)) C'est pas moi qu'a commencé, m'sieur Nescio. Moi j'ai juste fait un copier-coller du blog de m'sieur Poissenot ! C'est l'autre gros dégoûtant qui a parlé de taches jaunes, sperme, couilles et masturbation.
Au fait, "partir en vrille", c'est cochon aussi ?

Anonyme a dit…

Précision utile : lorsque j'ai écrit "un lieu où se massent des gens solitaires", il faut entendre "se masser" dans les deux sens du verbe. Et je tiens à préciser à Yvonnic que le "gros dégoûtant", ce n'est pas moi mais CP. C'est bien lui qui se répand en propos érotomaniaques, non ?