29 août 2008

C'est ouvert mais c'est fermé

Notre femme de ménage préférée (j'écris ça parce que -qui sait- elle me lit peut-être et je ne tiens pas être privé de son café matinal) circule pas mal dans le bâtiment. Et, lorsque la bib est fermée au public, elle ne prend pas nécessairement la peine de donner un tour de clé à chaque fois qu'elle quitte une pièce pour y revenir quelques minutes plus tard. Lundi dernier, jour de fermeture donc, elle trouve un de nos fidèles lecteurs et non moins digne représentant du 3ème âge, errant dans les rayons.

Grand panneau 'horaires'? Pas vu!
Affichette 'fermé' juste en-desous du dit panneau? Fondue dans le paysage!

- euh, monsieur, c'est fermé aujourd'hui la bibliothèque...
- hein quoi? mais non c'est pas fermé aujourd'hui!
- si, si, je vous assure, on est lundi, ce n'est jamais ouvert le lundi.
- m'enfin, non, c'est pas fermé aujourd'hui!

Elle l'emmène jusqu'au panneau 'horaires' plaqué sur la porte d'entrée (quand elle est décidée, faut pas l'emmerder). Il regarde. Se renfrogne.

- ben, et on ne peut pas lui téléphoner au bibliothécaire, pour qu'il vienne?

45 commentaires:

Anonyme a dit…

Nous, en bons fonctionnaires (une espèce en voie de disparition), on fait l'inverse : on gratte toujours sur les horaires d'ouverture. C'est notre manière de protester contre l'idéologie du client. Parfois même, on passe ostensiblement devant les portes vitrées en faisant semblant de ne pas remarquer les gens qui s'impatientent (l'hiver ou quand il pleut, c'est là que c'est le mieux).

Rincevent a dit…

Ah ! Voilà un sujet important. Je suis intimement convaincu que la science progresserait beaucoup en étudiant ce phénomène de perception extrasensorielle qui se développe chez le public. Car il suffit de déverrouiller une porte pour qu'un lecteur vienne l'ouvrir dans la minute.

- Mais pourquoi c'est ouvert si c'est fermé ?
- Parce qu'on passe pas encore à travers les murs, connard...

Le must c'est quand ils entrent alors qu'il y a des travaux, comme cette femme qui errait dans une salle vide (plus de mobilier ni de plafond, des bâches des câbles et du matériel partout). Mais non, elle a été surprise qu'on lui dise qu'on était fermés...

Oh, et puis une grosse pensée pour les copines de l'entretien qui passent leur lundi à devoir ouvrir aux gens qui insistent et frappent pour leur dire que non c'est fermé. Comme si elles avaient pas assez à faire.

Anonyme a dit…

Ils ne sont même pas capables de lire un horaire sur une porte... on imagine sans peine la suite. Ils puent, ils ont le cerveau pourri. Ils me dégoûtent tous. Quand j'ouvre, on dirait un film de Romero : La Nuit des Morts-vivants.

Une fois, j'ai aidé une petite vieille à vomir dans un sachet Fureur de lire. Je lui ai même tenu le front et elle est partie en bredouillant, avec son sac rempli. J'y repense souvent comme au couronnement de ma carrière.

Enfin, comme il n'y a plus que des ancêtres pour fréquenter ce genre d'endroit, on sera bientôt tranquille. Une bonne petite canicule et hop, problème réglé... De toute façon, c'est ce qui peut leur arriver de mieux. D'un point de vue cérébral, ils sont déjà cuits, carbonisés.

Tout ce qui penche, il faut le pousser. Mieux vaut laisser partir et voir venir.

Zorn

eric1871 a dit…

comme toujours, j'ai envie de dire "Que faire ?"
Bien sûr, très souvent nous sommes souples avec les horaires de prêt... un peu avant ou un peu après, ce n'est pas très important, mais dès lors qu'on n'applique pas strictement un règlement, c'est comme s'il n'avait plus lieu d'être (il me semble avoir déjà dit quelque chose comme ça ici...).
Or, ce n'est QUE la bibliothèque... je ne sais pas comment ça se passe à la sécu, mais dans la plupart des commerces on vous servira hors horaires non ?
Il n'y a guère qu'à la Poste ou dans les banques pour être très strict là-dessus.

Evidemment, jouer le jeu de rendre un meilleur service aux abonnés en les accueillant dès qu'on est présents (et disponibles) revient à les infantiliser un peu... (déjà que nombre de bibliothèques utilisent des boîtes de retour...), alors quel parti prendre ?
Rendre un meilleur service en "rendant service", faire que l'exceptionnel devienne monnaie courante ? Ou devenir (rester ?) un lieu de contraintes dans lequel on n'a pas envie de revenir, parce qu'on n'y prend pas de plaisir, qu'on y manque de "souplesse" ?

La réponse idéale je ne l'ai pas bien sûr, comme dans toute activité humaine, elle se trouve quelque part entre les deux extrêmes...

Quant à l'affichage, il est vrai qu'on constate souvent des personnes qui réclament sur les cahiers prévus à cet effet des affichages qui existent déjà... Que toute signalisation est inutile à celui qui ne la cherche pas.

Anonyme a dit…

"devenir (rester ?) un lieu de contraintes dans lequel on n'a pas envie de revenir, parce qu'on n'y prend pas de plaisir" : je retiens votre proposition pour mon bilan de fin d'année. Merci.

Sammy a dit…

Quoi ? Les bibliothèques ne sont pas ouvertes 24/24h ? Mais c'est un véritable mon pauv' monsieur, mais où va t-on, alala !

Anonyme a dit…

Quelqu'un a lu l'article du Soir (28/07/08) qui expliquait que le taux de fréquentation des bibliothèques pubiques était en chute libre en Communauté française?

Pour rappel, dans cet article, des apparatchiks pleurnichaient: "La chute de fréquentation, c'est la faute à Internet. En plus, les jeûûûnes ne l'utilisent pas correctement. Pensez bien : ils vont même sur des sites créationnistes ! Allez les enfants, venez à la bibliothèque pour que nous, les policiers de la pensée, on vous explique sur quels sites vous pouvez surfer. On tapera même les critères de recherche à votre place."

Tout ça sent la fin de partie. Les ados les plus subtils ont percé le mensonge. Les autres s'en foutent et ils ont bien raison. Avec un peu de chance, un de ces quatre, des jeunes de banlieues accueilleront les heures du contes à coups de parpaings dans la tronche. D'ailleurs, on ne sait jamais, ça pourrait servir de chirurgie esthétique à certaines collègues.

Mais... Mais... Si nos chères petites têtes blondes boycottent nos merveilleuses bibliothèques... qui lira la camelote de tous les écrivaillons grassement subventionnés?

Zorn

Yvonnic a dit…

Bon d'accord,ils ne savent pas lire, ils sont exaspérants, exigeants, chiants et tout ce qu'on voudra. On l'a dit cent fois, ici et ailleurs, dans les bonnes rubriques rigolardes ou geignardes des bibliothécaires-concierges. Moi pareil. Et on le redira toujours et encore, parce que c'est finalement assez jouissif comme posture. Mais si, c'est jouissif ! On aime tellement se faire passer pour des forçats volontaires oeuvrant charitablement dans des bibliothèques-radeaux de la Méduse au service d'une société composée de résidus bavocheux de néandertaliens . L'Abbé Pierre et Soeur Sourire, c'est nous, la main dans la main, dansant une gigue funèbre sur un monde en perdition.

Mais bon, soyons sérieux : il faut quand mème ouvrir davantage, sans tomber dans le stakhanovisme. Eric pose assez bien le problème du lieu "plaisir", où on doit avoir envie de venir et de revenir.C'est un mec sérieux Eric1871, un gars qui pose des questions, qui doute, qui pèse le pour et le contre. Il en faut.

La fréquentation des bibliothèque chute partout. La presse belge date un peu. Depuis 2005 on sait en France, pays qui sait compter, que l'on perd environ 30 000 lecteurs par an. Ou plutôt, nuance importante, 30 000 "emprunteurs". Par contre on a constaté un peu partout de fortes hausses de "fréquentants". Ils n'empruntent pas, ne sont pas forcément inscrits, butinent, feuillettent, pianotent, papotent, font un tour de manège et repartent.

Ils représenteraient de l'ordre de 40% de la fréquentation , et c'est en hausse . Profil général indéfini, passages imprévisibles (ils ne sont pas tenus par les dates de retour), des extraterrestres.

L'avenir des bibliothèques, c'est eux. Et pour eux, le lieu-plaisir compte beaucoup plus que le hangar à bouquins. Les petits coins, les places assises, la presse,l'accès internet,l'écoute au casque,le sourire rayonnant de Zorn à l'accueil, tout compte. Et les horaires aussi, évidemment. Car le butineur n'a pas d'heure, c'est peut-être le critère qui le définit le mieux. Alors il faudra un jour être à la hauteur de celui qui passe et qui entre parce qu'il a vu de la lumière.

Et retenons bien une autre leçon: Ceux-là n'ont pas besoin de nous, rien à fiche du bibliothécaire-conseil , de ses affichages et de ses petits présentoirs à nouveautés, de ses coups de coeur ou de ses coups de gueule, de ses gommettes et de son heure du conte. Et ça c'est nouveau. ça va nous faire tout drôle.

Ils veulent juste un lieu. Un contenant plus qu'un contenu.
Mais sympa. Et ne me dites pas que c'est rien que de l' ado de banlieue. On en a compté 37% chez nous de ces promeneurs. Et j'ai pas de banlieue !(et peu d'ados, il m'en reste deux à flinguer)

Je connais une boulangerie en campagne où la dame, elle ne ferme que quand elle a vendu le dernier pain disponible. Tout le monde le sait. Alors les gens, ils viennent très tard. Pourquoi se tracasser, y aura toujours un pain chez la mère machin...Je sais pas si elle a eu une bonne idée, la mère machin. Mais c'est vrai qu'elle aime bien causer aussi. Je crois qu'elle est contente, gagnante au final. Et puis ça lui fait pas loin. Sa cuisine est à deux mètres. Grâce à elle, quelquefois on ne mange pas que des biscottes rassies chez Yvonnic. Fin de la parabole à deux balles.
A quand donc le logement de fonction obligatoire pour les bibliothécaires ?

@Zorn. "taux de fréquentation des bibliothèques pubiques était en chute libre".
Si elles sont si pubiques que ça, je ne comprends pas vraiment pas pourquoi c'est la chute.

Vive la lecture-plaisir avec du poil autour !

Yvonnic-chaussons-pyjama, ouvert toute la nuit.

Anonyme a dit…

C'est bien ça le drame : aujourd'hui, tout doit être envisagé sous l'angle de l'entertainment, et pas seulement les bibliothèques. Tu fais de la politique, mais il faut que ce soit fun ; tu lis, mais surtout pas de prise de tête ; tu écoutes de la musique, mais surtout qu'elle séduise d'emblée et ne dérange pas ; tu veux bien de l'autre, mais seulement s'il se conforme à tes attentes et flatte ton narcissisme. Voilà le fond du problème et non pas la fin de l'utilité sociale des bibliothécaires (point de vue masochiste du Père Yvonnic). En fait, la "profession", comme on dit, est en phase avec ce mouvement : avez-vous déjà rencontré un collègue qui ne soutienne pas, l'air sûr de lui : "le roman de genre, c'est de la littérature", "il faut être de son temps : lire du manga, c'est toujours lire", etc. ? Si peu d'exigence, si peu de curiosité...
Quant à moi : ils peuvent bien venir pour faire ce qu'ils veulent les "usagers" ; moi je leur sers le plat qu'il me sied.

Anonyme a dit…

@Vénérable Yvonnic

"Jouissif" de se farcir des séances de prêts carabinées parce que mes grosses *autocensuré* de collègues sont incapables de rester au-delà de 17 heures? Ne me faites pas rire!

Je fais ça parce qu'il faut bien manger, point barre. Et je n'ai pas besoin de voir des trognes d'Alzheimer pour me sentir supérieur. Ca me procure plutôt un sentiment d'accablement, de tristesse et de haine.

Quant aux "butineurs", ils achèveront de transformer votre bibliothèque en café du commerce. On passera directement des best-sellers et mangas aux pompes à bière.

Remarquez : ça sera encore ça de pris pour abrutir un peu plus les profanes, hein ! Pendant ce temps-là, les initiés, eux, ils pourront toujours lire ce qu'ils veulent. Bref, il y aura une culture pubique bien cra-cra pour les ploucs et une culture pour les universitaires, pour les privilégiés et autres ploutocrates sectaires. Sous le masque des bonnes intentions, de la bonhomie et de l'humanisme pépère se cache un programme de domination culturelle.

Les butineurs cherchent des "lieux-plaisir" ? Mais il y a déjà d'autres établissements pour ça. Qu'ils aillent y attraper la syphilis : pas de risque de devenir aveugle, ils le sont déjà !

Zorn Doc Martens et Tradition

Anonyme a dit…

Et comme disait une collègue qui respire l'intelligence artificielle (elle est blonde) : "Si tu veux des livres pour intellos, t'as qu'à aller dans une commune riche."

Ah, la lecture plaisir...

Z.

Sophie Bib a dit…

C'est toujours aussi animé ici ! Rien à voir et à l'attention du fan des Nits, je suppose que tu es déjà au courant : http://www.planet-claire.org/Nits/
Bonne rentrée et... Bon courage ;-)

Anonyme a dit…

A Sophie : ça suffit comme ça les codes pour initiés ! ;-) : quel est le sens de cet usage détourné de la ponctuation dont les branchés et les "2.0" truffent leurs textes ? Ne pouvez-vous pas vous exprimer en français ? A moins qu'à force de fréquenter les bibliothèques-lieux-de-plaisirs, vous ayez déjà rejoint le club des nihilistes (pas au sens de Tourngueniev mais de Nietzsche) ?

Sophie Bib a dit…

@Anonyme : il ne s'agit ni de codes d'initiés ou d'un quelconque phénomène de mode ! Relisez donc ceci : http://sophiebib.blogspot.com/2007/09/le-mme-ge-et-la-mme-rondeur.html
;-)

Anonyme a dit…

Non merci. Je vois d'ici l'argument. C'est gros comme Pavarotti et Meat Loaf réunis. Ce n'est pas pour rien que ces raccourcis sont prisés par les "jeunes" et les bigots de la branchitude : ça supprime l'ennui d'avoir à expliquer et à s'expliquer ; et on passe pour un mec aware, hyper-cool ; on se sent membre d'une communauté qui se comprend à demi-mot : une secte de mongolitos.

Anonyme a dit…

Oh ça c'est rien... Attendez un peu que frère Yvonnic nous fasse une démonstration de poignée de main maçonnique et vous allez regretter les films de kung-fu, parole de profane.

Zorn

Anonyme a dit…

En lisant Z. je me remémore pourquoi j'aime tant Ignatus Reilly http://www.lapropagationduchaos.net/livres_conjuration.htm

Anonyme a dit…

Ah oui mais moi, je suis beau gosse.

C'est pour ça qu'aucune femme ne me résiste.

D'ailleurs, une bonne femme est une femme morte.

Zorn

Anonyme a dit…

gros fouteur de merde, révolutionnaire dans l'âme, drolatique

Anonyme a dit…

Fouteur de merde... C'est vrai, le caca, c'est ma grande passion, mon hypostase, mon absolu. J'ai fait caca toute ma vie, j'en ai barbouillé tout mon sillage, ça m'a totalement aspergé, imbibé, imprégné et maintenant, je ne suis plus capable de faire autre chose que de le tartiner partout où je passe. C'est plus fort que moi. Un mur immaculé et hop! Des grandes giclées brunes de haut en bas. Une femme qui me plaît? Hop, je lui montre mon caca tout fumant. Vous comprenez : je peux plus le garder en moi, faut que je le partage, que je le dépense, un gigantesque potlach fécal, un peu comme le soleil qui donne sans jamais reprendre. D'ailleurs, il n'y a que les fous pour manger leurs excréments et regarder le soleil en face. Là où ça sent la merde, il y a de l'être. Mais moi, je ne suis pas fou, je suis juste supérieur. Tenez, l'autre jour, l'espionne de service a téléphoné à la bibliothèque pour voir qui était là. J'ai pas décroché, j'ai fait semblant d'être aux toilettes. Cinq minutes plus tard, j'ai couru dans son bureau. Elle téléphonait déjà à la chef pour dire que j'étais pas là, que je trichais sur mes heures, que je suis un bon à rien et qu'il faut me virer parce que je fais d'horribles grimaces en grinçant des dents. Radieux, j'ai dit : "Bonjour! J'ai pas répondu, j'étais aux toilettes, je faisais CACA!"

- Non mais, ça va pas, espèce de MALADE!!!

-Mais quoi? Je ne faisais rien de sale...

Zorn

Yvonnic a dit…

J'aime bien l'idée des pompes à bière. J'aime bien aussi la façon dont madame Sophie passe sa tête de concierge embigoudinée dans ce bourbier pour faire son petit coucou gentillet dégoulinant d'hypocrisie sucrée "et bon courage"(...mon pôvre, avec cette bande de tarés..) et se fait jeter illico comme une malpropre, "bigote de la branchitude et mongolitos" parce qu'elle ne parle que le snobweb.

C'est bien rigolo tout ça, mais je vais vous dire un truc: je trouve que ça démarre trop fort, le numéro des duettistes, ça va pas tenir la distance cette année. Ou alors c'est moi qui vieillis. L'an dernier, on grattait quand mème un peu les contenus avant de passer à la déconnade. Cette fois on se vautre tout de suite dans l'immonde, on fait mème plus semblant. Faut dire qu'entre un futur manager de supermarché et un bibliothécaire anarchiste " qui fait ça parce qu'il faut bien manger" et nous assène son caca fumant comme absolu existentiel,(le texte a du style dailleurs, bravo) on peut pas aller bien loin. Par contre on peut s'enfoncer profond.

Quelquefois, je me mets à la place du blogueur de passage qui découvre tout ça ( et j'y ai ma part ) et je me fais peur en imaginant sa tronche.

Yvonnic,no milk today...

Anonyme a dit…

Ah ! Yvonnic. Vous n'êtes sans doute pas bien réveillé ce matin ; car au message de Z., je trouve au contraire bien du contenu. Mais pour l'humer, sinon le savourer, il faut peut-être fréquenter la bibliothèque autrement que pour l'entertainment. A part ça, je vous trouve un peu dur : quand on porte un surnom comme le vôtre (Yvon Nique), est-on le mieux placé pour reprocher aux autres leurs indélicatesses ?
Viva Durruti !

Anonyme a dit…

Point de soucis camarade Yvonnic, le ternaute de passage rigole bien et zorn en troll diarrhéique est plutot distrayant (ça va pas lui plaire). Quant à sa qualité de beau gosse j'en doute (il passerait moins de temps sur Internet). Mais sinon ça fait du bien de partager des impressions sur ce métier surevalué où on ne dit pas la Vérité : garage municipal où on stocke les recalés de l'abattoir, garderie infernale pour parents-qui-font-leur-course-et-leur-tierce, lieu de rencontres pour vieilles filles et j'en passe. Devant un tel cataclysme on peut comprendre l'interet de la nouvelle genration qui se fait entendre pour Internet : on peut choisir la photo de bradd pitt ou angelina jolie pour se representer (et accessoirement rever d'allocs familiales).
Tout ça pour dire que vous m'avez bien fait rire.
Joe "boum" Speedboot

Anonyme a dit…

Belle recherche de la fécalité , Z! Tu vas devenir Momo.

Anonyme a dit…

cela dit, crée-toi un site pour y exp(l)oser ta vision de la bib, quel dommage de s'enfermer ici

Anonyme a dit…

Joe "boum" Speedboot : la qualité de "beau gosse" et surtout la capacité d'en tirer profit ne sont pas incompatibles avec l'usage intensif d'Internet - à une condition : qu'on "surfe" sur le temps de travail (ce qui est mon cas). Quant aux bibliothèques "lieux de rencontre pour vieilles filles" : je peux vous garantir qu'on n'y trouve pas que des "vieilles filles" et même que celles-ci peuvent être excitantes. J'en sais quelque chose, moi qui passe mon temps à les lutiner et, à l'occasion, à leur faire l'amour (éventuellement dans la bibliothèque). Le scénario est bien rôdé : l'entrée en matière porte invariablement sur la culture ; puis on passe aux choses sérieuses. Voilà pourquoi je défends les bibliothèques lieux de culture et non pas lieux de détente. A bon entendeur...
Un incontrolado de la columna de hierro

Anonyme a dit…

@Yvonnic, l'homme qui voulut être roi:

Mais si, mais si... on va tenir la distance. D'ailleurs, quand on touche à l'immonde, on arrive à l'essentiel par la même occasion. Toute civilisation se définit par ses ordures, toute technologie par son accident et l'Homme par ce qui le nie dans son humanité : les races, les bêtes, les dieux, le caca, etc. Le caca étant une chose trop propre pour la laisser aux gens sales.

Sinon, pour "gratter un peu le contenu", un fonctionnaire bien connu expliquait dans l'article du Soir que j'évoquais ci-dessus : "L'éducation permanentée a pour but de développer l'esprit critique". Or, cette même personne s'est illustrée par ses circulaires dans lesquelles elle interdisait aux B.P. de mettre en rayon des ouvrages créationnistes. Nescio l'avait évoqué, en soulignant les fautes d'orthographe dans la même directive.

Suivez donc le raisonnement : "nous voulons développer l'esprit critique en vous interdisant de lire certains livres." Il me semble qu'une association de bibliothécaires s'en est même indigné. Ah... Ah... on commence à se réveiller?

Cela étant, je me moque du créationnisme mais pourquoi certaines idées n'auraient-elles pas le droit d'être exprimées et discutées? Nous les profanes, serions-nous trop bêtes pour nous faire une opinion? Ou alors, nous cacherait-on des choses, hmmm?

Encore une fois, soyez ASSURéS que tous ces censeurs ne se priveront pas, EUX, de lire ces mêmes livres qu'ils prétendent vous interdire. Et ces inquisiteurs d'aujourd'hui ce ne sont plus les curés, mais les z'humanistes, ce qui finalement revient au même : des sectes qui ont plus ou moins réussi et qui nous pompent l'air.

Encore une fois, il est clair qu'il y a une culture pour les riches, pour les initiés, pour les universitaires... et une autre culture "folklorico-neu-neu" pour les ploucs, pour les profanes, pour les petits diplômes.

Au prix où sont les livres, vous croyez qu'un ouvrier pourrait s'acheter du Gilles Deleuze? Et où pourrait-il lire ce genre de livre? En BP? Ah non, désolé, on n'aime pas les livres pour intellos. A l'université? Ah oui, à condition de laisser 50€ de caution par livre emprunté. (Si, si !) Ironie suprême : tous ces universitaires se disent de "gôche" et prétendent se soucier du peuple, peuple avec qui ils évitent soigneusement de prendre le bus le matin.

Ca, c'est de la censure économique et je ne parlerai pas de la censure policière qui, n'en déplaise à certains, existe bel et bien dans nos démocraties d'apparence.

Ouvrir un blog? A quoi bon. Quand j'ai quelque chose de plus complexe à exposer, soit je réalise une "animation", soit je publie un livre. Et après, mon esclave favorite me fait les ongles.

Quant à ceux qui doutent de mon côté beau gosse, ce sont simplement des jaloux.

Zorno le Momo

Anonyme a dit…

Ah mais nous voilà coincé : j'aurais bien aimé lire tes livres, mais comment lever l'anonymat discrètement?

Anonyme a dit…

T'es fou, fais surtout pas de bêtises. Je sais, c'est pas une vie, mais réfléchis un peu avant de commettre l'irréparable... il n'est pas trop tard : tu es encore jeune, tu pourrais te marier, avoir des enfants, voter à gauche.

Zorn le Chérusque

Anonyme a dit…

Et d'ailleurs, lisez de bons auteurs plutôt que de chercher à me connaître. Je ne suis pas écrivain, je ne cherche pas à l'être. Je suis quelqu'un qui a écrit par hasard et qui a été publié par erreur, mais heureusement sans succès.

Il y a une chose bien pire que de brûler les livres, c'est de ne pas lire les bons.

Z.

Yvonnic a dit…

@Zorn, tu vois, quand tu veux faire plaisir à tonton Yvonnic, ç'est tout de suite mieux.

"Nous voulons développer l'esprit critique en vous interdisant de lire certains livres." T'as raison. Interessant cette histoire de créationnisme...Mais je suis pas à pour te cirer les pompes. Simplement,il se passe tout de suite sur Biblio-fr une débauche de "dénonciations vertueuses" de bibliothécaires qui ont reçu un des bouquins de Ron Hubbard, père de l'Eglise de scientologie. C'est à hurler de rire, ces endimanchés de la morale qui ne prennent la parole que pour assurer qu'ils ont aussitôt jeté le truc à la poubelle (et prévenu monsieur le Maire, ces larves).

Il y en a une qui s'interroge quand mème et se tord les mains devant le problème : "je suis coincée entre le désir d'informer et le désir de choix approprié des documents à mettre dans les mains du public."

Approprié ? Public ? Dans cette formule réside l'énorme mépris qu'elle a de son public, tous des mômes, des crétins, et aussi le pouvoir exorbitant qu'elle s'accorde sur les autres! Et elle termine sur l'inévitable PS " ne vous inquiétez pas : je ne suis pas scientologue ". Peur de la chasse aux sorcières ?

Il y en a quand mème un, un qui sauve la profession, un qui ose, un seul qui pose la question de façon intelligente, et ça rejoint le propos de Zorn. C'est en le lisant que j'ai décidé de ne finalement pas intervenir sur Biblio-fr, parce qu'il il dit exactement ce que je pense,donc inutile d'en rajouter. je vous donne son billet tel quel, ça vaut le coup :

"Je comprends l'indignation des heureux bénéficiaires des dons gracieux de L'Eglise de scientologie. Mais ont-ils pensé qu'un curieux pourrait un jour vouloir se documenter sur
cette redoutable officine sectaire
et lire, pour voir, les élucubrations contenues dans "La dianétique" du sieur Hubbard ? J'ai bien essayé moi-même chez un bouquiniste, j'ai dû tenir le coup une dizaine de pages.
Comme je l'ai dit jadis dans un message sur le sujet, un fonds contenant les oeuvres de Hitler, Staline, Kim Il Sung et K. Jong IL, Khadafi,Yaya (le créationiste) et autres considérables penseurs du
même acabit peut ne pas être inutile pour l'histoire contemporaine.
Cela dit, si ce message tombe sous les yeux d'un sectateur de 'Eglise de Scientologie (elle a des yeux partout),qu'il s'abstienne de me faire envoyer un don. La Bibliothèque a La dianétique en magasin, les lecteurs ne se bousculent pas pour la lire.Il y a quelques années un collectionneur (non, pas un antisémite, un
historien collectionneur d'écrits politiques en tous genres) m'a prêté un exemplaire des Protocoles des sages de Sion. Et bien j'ai photocopié, à titre personnel et pour ma documentation privée, cet immondice parce que je considérais que sa valeur documentaire primait toute autre considération.
J'ai aussi parcouru La France juive de Drummond dans un exemplaire portant l'ex-libris d'un curé de campagne et que j'aurais bien gardé s'il avait été
en meilleur état. Après tout,beaucoup de bibliothèques conservent le journal
La Croix de l'époque de l'affaire Dreyfus, qui était tout aussi immonde que la prose de Drummond.
Mais je comprends très bien les interdictions juridiques qui pèsent sur la diffusion de ce genre de "littérature" et je les respecte.Les bibliothèques médiévales avaient leur secteur de "libri prohibiti" et
les jésuites leur coin de bibliothèque "in inferno", il fallait bien connaître ce qu'on était chargé de vouer aux gémonies." Fin de citation.

Voilà une attitude intelligente,et courageuse, disons-le, mème s'il reste prudent. En plus le bonhomme a le sens historique, ce qui ne gâte rien. Il s'appelle Pierre-Jacques Lamblin. Merci monsieur.

Mais les réactions des autres me dégoutent. Le vrai fanatisme, c'est eux ! L'intolérance, l'exclusion, l'idéologie de l'abêtissement général. Une morale grégaire de galonnés de la culture qui s'arrogent le droit de définir qui pourra lire ou ne pas lire, et, pour reprendre Zorn "prétendent se soucier du peuple, peuple avec qui ils évitent soigneusement de prendre le bus le matin."

Et ces sont ces imbus d'eux-mèmes, ces petits chefs de rien, ces décideurs de tout, ces nains , ces résidus d'Inquisition qui vont ensuite ricaner à longueur de blogs sur l'abrutissement du public, ses goûts de chiottes et son incapacité à lire les horaires ?

Quand j'étais gamin, je me souviens comment ma pauvre mère jetait les Témoins de Jehovah à la porte avec un torrent d'injures pas possibles. Moi, je comprenais pas pourquoi, vu qu'ils avaient l'air plutôt gentils (ils étaient toujours deux, un monsieur et une dame, bien propres sur eux et tout). Et bien, elle n'a jamais voulu m'expliquer, c'est dommage. Ils donnaient des livres gratuits et un magazine, ça s'appelait Reveillez-vous, si je me souviens. Poubelle ! Je n'ai pu lire leur prose que des années après, en les recevant chez moi !

Vers la fin des années soixante-dix on a eu une copine qui s'est barrée chez Moon. On savait pas trop ce que c'était. On savait juste que c'était vilain... On n'a rien compris. On ne l'a jamais revue.

"Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous ayez le droit de le dire.", formule attribuée à Voltaire. Il ferait bien de se pointer, ce Voltaire...

Yvonnic, Médecins du monde

PS; T'as vu, y a un créationniste qui s'appelle Yaya ? ça fait pas très sérieux.

Anonyme a dit…

@Yvonnic qui sait quand il pleut dans le temple

Voltaire? Oh là là... un antisémite notoire! Attention, hein... Vous seriez pas d'extrême droite, vous?

Quant à ce type qui sauve l'honneur de la profession, moi, je le trouve fort tiède. Je reprends sa citation : "je comprends très bien les interdictions juridiques qui pèsent sur la diffusion de ce genre de "littérature" et je les respecte." Ben, t'as intérêt mon gros... parce que sinon, tu pourrais avoir quelques bricoles.

Qui sait qu'en Belgique, des associations laïques, bien-pensantes et probablement subventionnées font pression sur la Fnac pour qu'elle retire de ses catalogues des ouvrages politiquement incorrects ?

Et encore une fois, pourquoi doit-il y avoir des lois pour punir ce qu'on pense ou les sentiments qu'on éprouve? "Incitation à la haine." Oui mais la haine c'est un sentiment, pas un acte et un sentiment c'est fort subjectif. En effet, il y a apparemment "un poids et deux mesures" pour la "haine".

Exemple : les communistes encourageaient à la haine de classe. Il suffit de voir comment les bolcheviks "essentialisaient" la classe sociale. La classe ou la race, ça faisait peu de différence en pratique. De même, qui sait que les communistes russes ont employé des calmions à gaz et ont déporté collectivement des peuples. Pourtant, vous pouvez encore vous dire communiste. Il y a même des librairies spécialisées là-dedans et elles ont pignon sur rues. Elles se targuent même de défendre les droits de l'homme, cette autre escroquerie intellectuelle.

Alors de deux choses l'une : soit on criminalise tous ceux qui ne professent pas la vulgate de la "société multiculturelle", de l'humanisme et de la gauche bobo. Soit on laisse s'exprimer *tout le monde* pour autant que ça reste une expression verbale ou écrite et argumentée.

Vous citiez Voltaire, je vous renvoie Noam Chomsky. De mémoire : "la liberté d'expression doit valoir en priorité pour ceux qui défendent les thèses les plus indéfendables à nos yeux sinon cette même liberté d'expression ne vaut que pour s'entendre parler soi-même."

Je rappelle aussi que des gens sont en prison, en Europe pour avoir publié des livres. Maintenant, que vous jugiez ces livres répugnants, absurdes ou n'importe quoi d'autre, ce n'est pas là le problème. Le problème, c'est celui de la liberté intellectuelle et de la part de liberté intellectuelle dont nous acceptons de nous priver.

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Zorn

Anonyme a dit…

Ma bib fait partie de celles qui ont reçu le don gracieux de l'église de scientologie. Et le problème essentiel que pose ce présent, c'est son emcombrement : dix-huit tomes ! J'en ai déjà utilisé un pour caler une armoire.
Quant à savoir s'il faut ou non les mettre à disposition des gens, j'avoue être guidé par un seul souci : la pensée critique et la littérature qui compte ne viennent pas toutes seules au peuple (si tant est que le peuple fréquente les bibs) ; par contre, celles des initiés des églises de toutes obédiences viennent d'elles-mêmes à sa rencontre (prolélytisme oblige). Aussi ai-je décidé de mettre en rayon les "bons livres", tels ceux de Léon Bloy ou de Michéa par exemple, plutôt que ceux de Ron le graphomane.
Cela dit, il s'agit d'une édition soignée, sans faute d'orthographe, contrairement à l'édition de poche du "Docteur Fautus" de Thomas Mann (un comble). Y a du fric là-dessous, assurément.
Autre chose : tout ce qui vient d'être écrit sur la censure et les censeurs est juste. Mais c'est bien également une forme plus insidieuse de censure qui s'exerce dans les ouvrages de la scientologie, sous les espèces d'une interdiction de penser, de l'exigence d'une remise de soi et de l'adoption d'une idéologie où le scientisme fait bon ménage avec le mysticisme (remarquez que Ron ne s'exprime que par injonctions.).

Anonyme a dit…

A Yvonnic : J'ai à plusieurs reprises rossé PJ Lamblin sur biblio.fr (quand je n'ai pas été censuré). Son conformisme vaut bien celui qu'il brocarde. Mon ironie ne lui a pas plu. Soyez sûr que ce n'est pas Rosa Luxembourg qui l'inspire ("La liberté c'est toujours la liberté de celui qui pense autrement") mais la suffisance des idéologues post-modernes pour qui tout se vaut. C'est ça le nihilisme.

Anonyme a dit…

"Tout se vaut", ce n'est jamais qu'une vue de l'esprit. Même les gens qui prétendent : "il en faut pour tous les goûts" ne cherchent en fait qu'à encourager une seule orientation. Tout le monde pourra choisir la couleur pour autant qu'elle soit rose bonbon.

La politique du "tout se vaut" prouve justement le contraire de ce qu'elle prétend puisqu'elle mène systématiquement et exclusivement au plus neu-neu. Apparemment, tout ne se vaut pas puisque certaines choses passent à la trappe au profit d'autres.

En fait, par "tout se vaut", il faut comprendre : "ce que JE VOUS IMPOSE vaut bien une autre chose... celle que je vous cache et que je vous interdit." Encore un truc d'initié.

Un "nihiliste" conséquent veillerait au contraire à ce que **toutes** les opinions s'expriment puisqu'à ses yeux, il n'y a pas de tabou.

Z.

Anonyme a dit…

D'accord sur l'essentiel. Mais le "nihiliste conséquent", ce n'est pas celui qui "veille à ce que **toutes** les opinions s'expriment" (ça c'est la grandeur de Rosa Luxembourg). C'est celui dont le monde intérieur est ruiné, en carence de valeurs, et qui, dès lors, accueille comme une vérité révélée le sentiment de la vanité de toute chose. Aussi, le "vrai" nihiliste ne s'indigne-t-il de rien ; son libéralisme (au sens premier) n'est pas une conviction mais la conséquence de son indifférence aux valeurs. Forme bénigne : les collègues qui ne voient pas, en toute bonne foi, de différence entre le manga et le rapport au réel d'un écrivain exigeant. Forme dure : le relativisme culturel mis en doctrine et sa propagande dans certains médias.

Anonyme a dit…

Nous, on a la censure modeste, à la mesure de nos cerveaux : une couv' des inrocks avec des nichons et hop, on colle le code barre dessus!
On est comme ça, à la bib'.

Anonyme a dit…

Les Inrocks : voilà des authentiques nihilistes. Dans un numéro récent, ils faisaient l'apologie simultanée du fist fucking et de Christophe !

nescio a dit…

@Sophiebib : merci pour le lien sur les Nits...je ne connaissais pas.
Aux autres : il y a trop d'anonymes, ça devient difficile de savoir qui dit quoi...Please, essayez au moins de signer toujours avec le même pseudo...
Je ne partage toujours pas la vision de Zorn sur la bibliothèque publique et sur ses usagers...Et pourtant, il matraque et fait preuve d'une constance admirable. Je continue à trouver mon travail utile, la majorité des usagers (même les représentants du 3ème âge..)me paraît dotée d'un cerveau aussi développé que le mien (ce qui, à la relecture, peut se révéler un contre-argument plus que valable pour mes contradicteurs) et je mets à leur disposition une proportion importante de bouquins de valeur (là aussi, je prête le flanc, mais zut, je pratique depuis assez longtemps pour savoir que Françoise Bourdin c'est moins bon que Murray, Généreux ou Larcenet), dont la presse n'a jamais parlé. Pour reprendre un argument de Zorn, il arrive souvent que j'achète des bouquins 'chers' en pensant que justement, voilà un des rôles de la bib : donner l'occasion aux public de lire des bouquins qu'ils ne pourraient se payer. S'il n'y avait tout ça, soyez assuré que je tenterai de trouver autre chose pour gagner ma croûte.

Yvonnic a dit…

Citations et anonymes se bousculent à la porte de la libre parole comme des sdf un soir de soupe populaire.
Ma concierge dit qu'il faut de tout pour faire un monde. Eluard, le concierge du dessus du panier, dit que non, il faut juste du bonheur.
Et moi je dis comme ma concierge. C'est quand mème bien l'existence d'un Hubbard ou d'un Zorn qui me donne l'envie de continuer à causer ici et ailleurs. Et,comme semble le dire Nescio, c'est bien parce que je peux aussi acheter du Deleuze du Chomsky et du Untel-qui-ne-sort-jamais, que je peux continuer à prêter du Musso ou du Bourdin.

Tiens, voilà du Bourdin...

Les blogs-bonheur sont mortifères. Bourrés d'immobiles. The Nescio's Academy est parfois frustrante comme des chiottes sans PQ, mais il y fait chaud aux neurones. Alors, come chez Felix Potin, on y revient...

Yvonnic, le bonheur est dans le pré

@nescio. Tu ne parles quand mème pas de Manu Larcenet ? Parce que si c'est ça, grosse pub partout, top ten des ventes, matraquage total et tout et tout. Enfin chez nous en tous cas. Mérité dailleurs (sauf quand il a repris Lefranc, mais bon, faut débuter).

Anonyme a dit…

"frustrante comme des chiottes sans pq", "tiens voilà du bourdin", "félix potin on y revient" : ah ! je vous retrouve Yvonnic ! Vos derniers messages, un peu en-dessous, m'inclinaient à penser que vous aviez des ennuis de santé, voire que vous y alliez d'une petite déprime. Franchement, ça fait chaud au coeur !

nescio a dit…

@Yvonnic : si, si, c'est bien de Manu Larcenet que je parle...il est connu des lecteurs frénétiques de BD...les autres, une fois sortis de XIII, Largo Winch ou IRS, faut un peu les aiguiller vers autre chose...comme Larcenet, mais ça ne marche pas toujours : il n'y a pas assez de flingues...

Anonyme a dit…

C'est malin... Avec toutes vos histoires, je suis au boulot en train de chantonner la marche nuptiale en version Momo. "Caca, caca... Caca, caca..." Et en plus, il faut que j'ouvre dans cinq minutes pour faire le prêt. Caca, caca... La mariée est en blanc, puis elle est enfoncée. Caca...

LA LUTTE ETAIT TERMINEE
IL AVAIT REMPORTE LA VICTOIRE SUR LUI-MêME
IL AIMAIT BIG BROTHER

Zorno le Momo

Anonyme a dit…

Nescio (trop bien Larcenaet, il s'arrache chez moi...)

Pour les lecteurs qui savent pas lire les horaires moi j'en ai un qui n'a pas entendu les (4) messages de fermetures (depuis "la bibliothèque va fermeeer ses pooortes"jusqu'à "DEHORS TAS D'M...." roooooh !)

Nous fermons donc, et après un tour (succinct je suis d'accord) on met l'alarme.
Et là OUIIN OUIN OUIN elle se déclenche.
Bon, on refait le tour, (l'alarme en plein dans les oreilles youpi) et on trouve un lecteur au milieu de ses cahiers, bouquins, dicos en plein travail..
- Mais monsieur, vous n'avez pas entendu que nous fermions ?
(OUIIIN OUIIIIN OUIIIN)
- bin non pourquoi ?
- et l'alarme ? non plus ?
- bin chais pas... si, mais ch'savais pas ce que ça voulait dire...

Gentil lecteur, on l'a mis dehors à grand peine...
ralala, on pourrait écrire 50 tomes avec leurs turpitudes !!!

nek

Unknown a dit…

Sauvez/protéger son couple , annulé une rupture/séparation


Bonsoir a tous
Je me présente Lucette FERRES,
J'avais des problèmes de couple avec mon mari car je n'arrivais pas a faire d'enfants après 16 ans de vie commune avec mon homme et il m'a laissé et a demandé le divorce .Un soir sur le net j'ai vu les coordonnées de ce Mr que je vais vous présenté par la suite qui m'a rapidement faire revenir mon homme et avec ces médicament traditionnels j'ai maintenant 2 merveilleuses filles et un garçon avec mon homme .
Cet homme grâce auquel ma vie a repris son sens s'appel Maître Gbedekpogbe Médium, Voyant, ... sérieux, il vous aide à résoudre tous les problèmes auxquels vous ne trouvez pas de solution.
Remarquable spécialiste du retour de lêtre aimé, il vous fait revenir définitivement lélu de votre cur
Domaine de L'amour Sentimental :
Le Retour Affectif - Le Retour D'Affection
Amour Perdu , Récupérer son Ex - lÊtre Aimé - lÂme Sur , Se faire Aimé d'une Personne , Attirer une Personne (Homme/Femme) par un Sortilège d'amour ou Sort ,
L'Envoûtement Amoureux/, Blocages Sentiments Amoureux Perdu , Sauvez/Protéger Son Couple , Annulé une Rupture/Séparation ,
Éloignement Rivalité/Jalousie ; Fidélité.
Je vous laisse son contact:

mail: maraboutpuissant2014@outlook.fr