10 décembre 2006

Un peu de fédéralisme

Je me rends compte qu'une bonne partie des lecteurs de ce blog sont français. Il y a donc de fortes chances pour que le terme 'Communauté française', qui revient de temps en temps dans ces billets, soit mal interprété. Sous cette délicieuse dénomination, peut-être imaginent-ils un rassemblement de leurs compatriotes exilés en Belgique. Ce qui d'un strict point de vue grammatical serait effectivement exact.
Transformée depuis 1970 en un état fédéral, la Belgique compte de multiples entités 'indépendantes'. Parmi celles-ci, la 'Communauté française', perpétuellement désargentée, gère toutes les matières dites 'culturelles' relatives aux habitants francophones du pays. Bruxellois et wallons donc. En gros, les matières culturelles, ce sont : l'enseignement, la radio-télévision de service public, les centres culturels, les musées (avec quelques exceptions...) et la lecture publique. Quand je dis qu'elle gère, elle a surtout un rôle de législateur et de pouvoir subsidiant. Même si elle est effectivement responsable 'en direct' de quelques institutions, en ce qui concerne la plupart des bibliothèques publiques, la Communauté française n'a pas le rôle d'un pouvoir organisateur, mais plutôt celui d'un super-ministère des affaires culturelles belges francophones. Voilà, j'espère que c'est plus clair maintenant...

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Le fédéralisme belge est tout ce qu'il y a de plus incomplet. En France, on l'appelerait "communautarisme" même si ce mot est un peu galvaudé. J'appartiens à ce courant de pensée - très minoritaire j'en conviens - pour un fédéralisme Europe total. Je pense que la Belgique aurait à y gagner d'une part pour son unité (l'émission de télévision qui annonçait la séparation de la Flandre prouve chez vous ce malaise) et pour la démocratie populaire. Enfin, ce n'est que le lointain avis d'un fédéraliste français qui trouve que le jacobinisme de son pays est autoritaire et rétrograde.

Bonne continuation pour votre blog de qualité.

nescio a dit…

Certes certes, c'est incomplet, ça coûte beaucoup d'argent, ça multiplie le nombre de ministres et de fonctionnaires et ce n'est pas toujours très efficace...mais hormis quelques faits exceptionnels, nous vivons en paix...quand on voit à quoi puevent mener certaines tendances autonomistes (Pays Basque, Irlande et ex-Yougolsavie), on peut se dire que tout cela n'est peut-être pas si vain...
Quant à l'émisssion d'hier, il y aurait beaucoup de chose à dire...perso, je trouve la vague d'indignation très exagérée, nous avons eu droit à une véritable émission de télé de service public, avec une prise de risque, un fond et une forme interpellant et qu'une télé commerciale n'aurait jamais osée...ceux qui ont été choqués sont habitués à une télé qui les endort, ne provoque en eux ni réflexion ni esprit critique...sans quoi, ils auraient eu la présence d'esprit de zaper sur l'autre chaine nationale pour voir si elle aussi avait interrompu ses programmes de manière intempestive...ce qu'elle n'aurait pas manqué de faire si l'info avait été réelle...
Et merci pour ces encouragements...