30 bibliothécaires dans une salle de classe…
En formation avec une trentaine de confrères pour la plupart inconnus, je ne peux m’empêcher de penser que nous, bibliothécaires, une fois sortis de nos rayonnages rassurants, sommes incapables de maîtriser notre profonde fibre asociale. Par exemple, si nous constatons que nous ne connaissons personne dans l'assemblée, nous nous asseyons dans un coin de la classe et n’adressons la parole à nos semblables que contraints et forcés. Aux rares moments de pause, nous laissons gaiement éclater notre sens inné de la convivialité en sortant qui un bouquin, qui un journal, afin d'éviter tout contact inutile. Face à une formatrice pleine de bonne volonté –mais sans doute plus très à jour question pédagogie participative, dixit une spécialiste de mon cœur à qui je n’ai pu m’empêcher de relater ces journées- nous affichons au mieux un profil poli et vaguement intéressé entre deux baillements, au pire une présence uniquement physique parce qu’il faut bien. Et encore, c’est sans compter les retardataires systématiques, les départs anticipés ‘pour ne pas manquer mon train’ et les sorties de classe intempestives à mettre au compte d’une vessie saturée.
Bien sûr, nous sommes capables d’attention. Par exemple, forts de notre culture générale étendue, nous veillons à ce que la formatrice ne commette pas la plus petite erreur d’appellation si elle devait se risquer dans une digression hors de son champ de compétence. Auquel cas, nous ne manquons pas de la remettre poliment dans le droit chemin...
05 décembre 2006
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5 commentaires:
Mince, alors...
A quelle formation es-tu allé ? Organisée par la Communauté française ?
Catherine (la bibliothécaire des villes)
oui oui, communauté française...mais je n'en dirai pas plus...je préfère rester 'nescio'...
C'est tellement vrai ce que vous racontez. J'ai vecu la meme chose il y a quelques mois en formations post concours.
Bien vu et bien décrit. Personnellement j'ai parfois vécu de rares moments de convivialité en stage pendant les temps de pause et les repas, mais toujours avec des regroupements "affinitaires" où on finit par retrouver les gens du meme grade ou issus de la meme formation. Une complicité non-dite mais finalement assez malsaine sur le plan de l'ouverture.
Je me suis retrouvé un soir, en ville, à 5 autour d'une bonne table. On était tous chefs de service. On a fini la soirée (arrosée) à casser du sucre sur le dos des agents, chacun y allant de son anecdote sur la mediocrité du niveau culturel des personnels. Retrospectivement, ça me met mal à l'aise, mème si je me dis que d'autres en faisait sans doute autant dans l'autre sens dans un bistrot voisin.
En tous cas, je connais des collègues qui avouent ne partir en stage que pour des rencontres informelles sur des temps de pause plutôt que pour les contenus, trop souvent sans intérêt ou trop complexes pour être traités sur deux courtes journées.
Certains moments de pause peuvent effetivement parfois se révéler agréables...mais comme vous dites, c'est souvent tout simplement une question d'affinités...
quant au contenu des formations : sur le moment même, il arrive souvent que je les touve intéressants, mais quelques mois après, qu'en reste-t-il?
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