13 septembre 2006



Bibliothèque : silence

La valse des tondeuses menées par mes confrères ouvriers communaux sur les espaces verts autour de la bibliothèque. Ils s'y mettent à deux pour aller plus vite : une heure de mélodie en mode moteur. C'est vrai qu'après, c'est plus joli.

La porte d'entrée qui se referme avec force : métal du pêne qui heurte le métal de la gâche. Le ferme-porte à ressort, c'est obligatoire : les pompiers l'ont dit.

La fête foraine, une fois par an, juste ici devant. Dès 16 heures, ambiance musicale assurée. Enfin, musicale, on se comprend. Une semaine. Et en plus, ça monopolise les places de parking.

Les classes des écoles communales. A chaque visite : brouhaha et cris des instit' qui tentent de se faire entendre. Parfois, hurlement du bibliothécaire dont le témoin de décibels supportables vire à l'écarlate. Mais ça fait longtemps maintenant. Je découvre les vertus du silence et de la grève. Trop de bruit : je ne fais plus rien et la file s'allonge devant le comptoir. Évidemment, les schtroumpfs s'interrogent et me regardent curieusement. Il y en toujours bien un qui finit par comprendre.

Les chaises poussées ou tirées sur le carrelage. J'en ai déjà parlé. C'est de ma faute : il me suffirait d'acheter des pastilles de mousse à coller en-dessous des pieds. Ils en vendent dans les grandes surfaces suédoises spécialisées en mobilier, je sais.

Les conversations dans le bureau d'à côté : souvent ce même type déboule, celui qui parle très fort. Il ne s'en rend sans doute pas compte, il travaille dans un usine métallurgique. Je suppose que c'est une forme d'adaptation à l'environnement de travail.

La course de côte. Les sports moteurs figurent en bonne place dans mon palmarès de la bêtise humaine. La course de côte en explose les limites. Une fois par an, c'est à celui qui monte la côte le plus rapidement. Et évidemment, ce jour-là, ils se donnent rendez-vous ici devant et gaspillent du carburant à l'arrêt, le temps que chaque concurrent fasse entendre aux autres que son moteur est bien le plus bruyant.

Les femmes qui se retrouvent par hasard devant mon comptoir. Elles ne se sont plus vues depuis longtemps et n'hésitent pas à échanger les derniers potins du village. J'en apprends de belles.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonjour
Au dessus de la bibliothèque où je travaille se trouve le gymnase ! C'est basket ball tous les après-midis au dessus de nos têtes !! Qui dit mieux ?

nescio a dit…

Basket-ball, c'est pas mal : le physique et l'intellectuel dans un même lieu...J'ai quelque chose en préparation sur ce sujet. Le titre sera d'une orginalité sans précédent : 'le bruit au-dessus de la bibliothèque'...Rdv dans quelques jours...