27 septembre 2006

Colloque

Lundi spécial. Bibliothèque fermée, usagers prévenus il y a mois, je pars donc le cœur léger, avec juste un peu de remords mais pas trop, à la ‘Journée de réflexion sur les enjeux et perspectives des bibliothèques publiques’, organisée par le Service de la Lecture Publique, à l’initiative du Conseil Supérieur des Bibliothèques Publiques. Ca se passait à la Marlagne, pas loin de Namur, un domaine que je ne connaissais pas, jamais été, bâtiment énorme, style cathédrale de bois et de verre, avec une salle de réfectoire gigantesque, un véritable hall de gare perdu en pleine nature. Bien que la journée de travail devait débuter à 9h15, ce n’est que vers 10 heures que nous avons été conviés à rejoindre nos différents ateliers. Me concernant, celui du matin était consacré aux ‘non-publics’, charmante appellation pour définir cette catégorie de personnes qui ne fréquente pas nos bibliothèques. Nommer quelqu’un par ce qu’il n’est pas me semble toujours un peu limite mais il est vrai que tout ce que nous savons de ces personnes, c’est ça : ils ne sont pas usagers de nos lieux de travail. Je ne compte pas vous faire un résumé de ce que nos cerveaux de bibliothécaires ont pu mûrir sur ces deux petites heures : ça sera publié dans le prochain numéro de la revue ‘Lectures’. La conversation a évidemment beaucoup tourné autour de ce souci lancinant qui est le nôtre : comment procéder pour qu’ils (les non-publics) se métamorphosent en publics ? Pas grand-chose de neuf, mais le niveau des interventions dépassait largement les habituelles complaintes que l’on peut entendre en ce genre d’occasion : mon bourgmestre ceci, mes collègues cela, et mes lecteurs, quelle bande d’emmerdeurs. Niveau correct donc, mais je reste toujours dubitatif : s’ils ne veulent pas venir, faut-il réellement aller les chercher et donc, consacrer un temps et de l’énergie dont les usagers eux, seraient sans doute bien contents de bénéficier ?

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