27 septembre 2006

Colloque (2)

Après un repas qui n’aurait pas fait tâche au mess de la caserne la plus proche, c’est l’estomac solidement calé que nous nous sommes rendus vers nos ateliers de l’après-midi. Cette fois, j’avais opté pour ‘l’offre et les ressources’. Soit, primo, les collections et autres services que nous mettons à disposition répondent-ils bien aux attentes de nos usagers et, secundo, les normes que nous devons respecter (pourcentages de documentaires/fictions, taux d’élagage etc…) ne sont-elles pas handicapantes et/ou dépassées ? Pas aussi charismatiques et structurés que nos animateurs du matin, nos meneurs de débat n’ont pas réussi à faire décoller le propos. Parmi nous, un monsieur, la cinquantaine barbue et blanche qui n’était plus bibliothécaire, mais l’avait été autrefois pendant deux ans, se voyait bien dans le rôle de celui qui met les pieds dans le plat. Il a commencé par enfoncer quelques portes ouvertes : ‘Les bibliothécaires, vous êtes les derniers remparts de la démocratie, vous êtes de véritables passeurs de culture…’, avant de lancer quelques idées révolutionnaires : ouverture des bibliothèques le dimanche et installation de guichets automatiques pour la rentrée et la sortie des ouvrages (ce qui permettrait, selon lui, aux bibliothécaires de se consacrer à des tâches de conseil et d’aiguillage des lecteurs). C’est tombé assez à plat et ça en a même énervé quelques-uns, surtout quand il cité comme exemple les caisses automatiques qui fleurissent dans nos grandes surfaces commerciales. S’il ne s’agissait pas d’idées stupides, elles n’étaient : un, pas neuves et deux, difficiles à mettre en place avec les moyens dont nous disposons. Car ouvrir le dimanche, avec le même personnel, ça signifie forcément perdre des heures d’ouverture par ailleurs. A quoi il répondit, décidément condescendant, : ‘mais allez trouver vos échevins, et demandez plus de moyens, dites-leur que vos lecteurs sont aussi des électeurs !’ Ben tiens, on n’y avait jamais pensé.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Salut,
je n'y suis pas allée, à la Marlagne : Trajet trop long à mon goût et déjà beaucoup trop d'activités hors de la biblio pour ce mois de septembre. Et finalement, quand j'entends ce que ceux qui ont fait le déplacement en rapportent, je n'ai aucun regret.
La bibliothécaire des villes

nescio a dit…

et en plus, tu as participé à la préservation de la couche d'ozone, parce que mis à part la bagnole, je ne vois pas d'autre moyen pour arriver jusqu'à cet écrin de verdure perdu là-haut dans les collines namuroises....