21 octobre 2008


Ardoise

A mon père :
Les livres, au coeur de la maison. Beaucoup de bd évidemment, Blueberry et Tintin. Les premières lectures, à peine suggérées. Et aussi, la découverte de sa bibliothèque de classe, porte en bois du milieu sur le palier des 3è humanités.

Au monsieur du PMS :
Après mes humanités et une première année ratée en communication sociale, je vais le trouver avec la profonde conviction de ne pas devoir m'acharner dans cette branche. Une deuxième tentative? Non merci! Je lui parle des études de bibliothécaire. Sa seule réponse fut : 'bonne idée'.

A mon premier maître de stage :
La bibli, c'est pas toujours drôle et les bibliothécaire peuvent se révéler de sacrées têtes de cons.

Aux deux Marc, militaires en charge du centre de documentation de la gendarmerie -du temps où elle existait encore :
Premier boulot rémunéré dans la profession. Ils m'en ont plus appris en terme de service au public que mes trois années d'études. Au bout des six mois passés en leur compagnie, j'avais aussi intégré l'importance du 'bib-look'. Une bib en ordre et -pourquoi pas?- fleurie, et l'humeur d'une bonne partie de vos usagers s'en verra positivement modifiée. Ce qui ne manquera pas d'avoir des effets sur la vôtre. Encore aujourd'hui, j'applique.

A mon boss pendant 4 ans :
Néerlandophone qui voulait un francophone pour adjoint. Pour la confiance et la liberté très vite accordées. Pour le travail effectué sérieusement sans pour autant se prendre au sérieux. Pour les phrases qu'il commençait en français et que j'achevais en néerlandais.

A Bruxelles :
Quatre années de boulot à deux pas de la Grand'Place. Brassage de cultures. Petits cafés où le français et le néerlandais s'entrechoquaient aussi naturellement que les verres de bière. Bouquineries écumées du Boulevard Lemonnier.

Au bourgmestre qui m'a engagé :
Evidemment, il y a eu un examen et un jury. Mais qu'on ne me fasse pas rire : je sais que s'il avait dit non, les autres auraient suivi. Pour avoir tenu parole ("vous aurez des moyens financiers") et pour avoir placé cette bibliothèque au milieu du village.

A Philippe Djian :
Pour le titre de cet article dont l'accouchement fut si lent.

39 commentaires:

Anonyme a dit…

Merci,

Pour un témoignage personnel, parce que ce qui nous manque à l'école, ce sont des témoignages de personnes qui aiment ce métier.

Yvonnic a dit…

Pour une première année ratée en communication sociale, combien s'écoulèrent et s'écouleront encore à en faire de la vraie.
Des cafés bruxellois à la place du village, des brasseries aux bouquineries, surfant entre ces sacrées têtes de cons de bibliothécaires, tu sais d'où tu viens. Et tu te souviens.
Bravo pour ce beau billet qui, comme toujours, nous renvoie à nous-mème.
Amitiés,
Yvonnic

Anonyme a dit…

Toujours aussi émue par ce que tu écris

Anonyme a dit…

Ca me rappelle l'ardoise de Spike Lee:

http://fr.youtube.com/watch?v=7qpjeMTRq7w

Zorn

nescio a dit…

Merci à Magicluz, Yvonnic et Nadine pour leurs commentaires quasiment élogieux...ça fait du bien...Merci à Zorn pour ce pasage de la '25ème heure'...film encore à voir. Edward Burns est décidément un acteur qui ne déçoit pas.

Anonyme a dit…

N'était-ce pas plutôt Edward Norton?

Dans le film, il joue le rôle d'un type qui s'est fait dénoncer par une ordure et qui passe ses dernières heures avant la sentence.

Je ne sais pas pourquoi ça me parle autant ces derniers temps. L'automne sans doute...

Zorn Last exit to Charleroi

nescio a dit…

Evidemment...c'est Norton, pas Burns...je confonds le nom mais j'ai le bon visage en tête...mon appréciation reste valide...
A propos de Charleroi, j'y ai fait un passage éclair...il y a une bonne quarantaine d'années...je n'en ai gardé aucun souvenir!

Anonyme a dit…

J'ai confiance en la justice de mon pays... sauf à Charleroi. ;-)

Zorn

Yvonnic a dit…

Qu'est-ce qui t'arrive Zorn, t'as l'air tout chamboulé ? Pourquoi, Charleroi est une zone de non-droit ? Expliquez vos madeleines privées à un pauvre français...

nescio a dit…

Charleroi fut effectivement un bel exemple du noyautage intégral dont certains anciens caciques du PS étaient capables dans les années 80, 90 et même début 2000...Rien ne leur échappait : dans les sociétés de logement sociaux, les clubs sportifs et même dans l'administration de la ville furent découvertes il y a 4-5 ans des caisses noires, des détournements de fonds, des abus de pouvoirs et autres tentatives d'intimidations proprement sidérants...Un grand déballage s'en est suivi...le PS dans son ensemble fut désigné bouc émissaire, mais il ne s'en est finalement pas si mal tiré aux élections qui ont suivi...sauf au niveau local : il a quand même perdu le majorité à Charleroi...Mais ce n'est pas fini et régulièrement, l'une ou l'autre perquisition nous rappelle qu'il en reste tjrs quelques-uns qui mériteraient quelques mois de cabane, mais qui sont trop malins pour se faire coincer...Voilà, c'était complètement hors-sujet (ce qui reste inhabituel sur ce blog...) mais je ne voulais pas te laisser dans l'ignorance, cher Yvonnic...

Anonyme a dit…

http://www.levif.be/actualite/belgique/72-56-23948/des-juges-franc-ma-ons-pour-aider-wagner-.html

Yvonnic a dit…

Ne m'appelle pas "cher Yvonnic", j'ai l'impression d'être décédé recemment. Ou que tu te fous de ma gueule. Ou les deux.
Je suis de plus en plus sidéré par ce que j'entend sur votre beau pays. En France c'est pas tout à fait comme ça: c'est noyauté, verrouillé, pistons et pots de vin,travail au noir et abus de pouvoir, mais la difference c'est que tout le monde trouve ça normal, puisqu'à un moment ou à un autre tout le monde en croque. On appelle ça la débrouille gauloise et on s'en glorifie. Chez nous la malhonnêteté est inexistante, c'est un art de vivre. Ce que tu me décris, cher Nescio, c'est plutôt des pratiques corses ou marseilaises. Quant à nos juges, ils ne sont plus franc-maçons, mais plutôt scientologues.

Anonyme a dit…

Cela ne se passerait pas ainsi en Flandre, ni en Communauté germanophone. Devinez pourquoi...

Il n'y a plus de Wallons. Le peuple Wallon a été trahi, puis dissous dans le système multiculturel. Quand le peuple ne vous obéit plus, faites-en venir d'autres pour les exploiter à moindre coût.

Suffit de voir qui nous dirige pour comprendre. Nos représentants ne nous représentent pas : ils dorment au parlement wallon (quand ils y sont présents) et le reste du temps, ils n'ont d'yeux que pour Ubu roi, pour leurs sectes et pour les bobos cosmopolites de Bruxelles qui contrôlent et verrouillent tous les médiats.

Ici, une chape de plomb pèse sur tous les cerveaux. Personne n'ose souffler mot pour garder son emploi. Ceux qui s'opposent voient leurs diplômes invalidés, leurs allocations chômage supprimées. Ou alors ils sont emprisonnés en HP ou assassinés par des mafias à faire pâlir Scorcese. Ici, l'oeil de la pyramide regarde à travers tous les murs. Ici, les téléphones sont sur écoute. Ici, on fiche, on classe, on espionne, on traque, on persécute les rares dissidents, ceux qui ont deviné la conspiration.

La Wallonie c'est l'Union Soviétique avec des tonnes de chantilly de fausse gentillesse et le gros accent bien vulgaire en plus. Et la Belgique n'est que le sparadrap qui maintient tout cet assemblage purulent en place. D'ailleurs, plus personne ne se dit belge à part les Wallons, décidément dupes jusqu'au bout. Mais ça compte pas : ils ne sont plus Wallons, ils ne sont plus rien et ils ont choisi de l'être.

La perte de notre germanité fut le début de la décadence. A présent, nous nous enfonçons inexorablement dans la nuit noire du Kali Yuga.

Zorn

nescio a dit…

@Yvonnic : bon, bon, je sucrerai le 'cher' dorénavant...mais aucune de tes deux interprétations n'était correcte...
@Zorn : même si l'exagération a le mérite de pointer certains 'dysfonctionnements', ce qui m'embête tjrs, c'est la généralisation : il y a pas mal de wallons qui ne sont pas faussement gentils, qui avancent droit dans ce en quoi ils croient et qui ne détournent pas l'argent public...et qui ne voudraient pas recommencer à parler allemand.

Anonyme a dit…

Avant de vouloir parler allemand, il faudrait déjà qu'ils s'expriment en français correctement. Très drôle aussi de constater que les belgicains les plus acharnés sont, la plupart du temps, incapables de parler le néerlandais. Cela étant, je me sens avant tout Wallon, païen et Européen.

Sinon, pour revenir au sujet : Ardoise, c'est bien ce livre dans lequel Djian voue Nabokov aux gémonies ? Si oui, cela ne m'étonne pas de lui.

Zorn

Yvonnic a dit…

"Ou alors ils sont emprisonnés en HP ou assassinés par des mafias à faire pâlir Scorcese."
C'est ça, et le Roi des Belges va finir au Tribunal Pénal International pour crimes contre l'humanité ?
"Ici, on fiche, on classe, on espionne, on traque, on persécute les rares dissidents, ceux qui ont deviné la conspiration."
Dont tu fais partie, bien entendu..

Autant l'analyse globale parait assez pertinente, pour ce que je peux en savoir, autant de telles exagérations paranoïaques en affaiblissent la portée.

Pour Djian, j'avais pensé à la mème chose, puisque Djian rend hommage dans son bouquin à ceux qui lui ont donné envie d'écrire. Comme Nescio à ceux qui l'ont mené à ce métier. La différence c'est que c'est un hommage qui lui permet de passer l'éponge, de s'exonérer du passé, de tirer un trait, bref, d'effacer l'ardoise justement, alors que le billet de Nescio se présente plutôt comme une réaffirmation de son parcours "initiatique". Comme il le dit à la fin, le rappel à Djian n'est qu'un rapport au titre, pas au contenu. Djian crie son admiration mais pour mieux reprendre sa liberté. Il ne veut plus être le "perpétuellement redevable". Nescio persiste et signe son attachement à ses initiateurs. D'un autre côté Raymond Carver et Faulkner ne sont ni Tintin ni Blueberry.

Quand à Nabokov, il ne le voue pas aux gémonies d'une façon générale en tant qu'écrivain, mais critique simplement ce que Nabokov dit de Joyce, ce qui fait quand mème une nuance!

Et puis Djian est un brutal, incapable de faire passer une émotion. On a le droit de ne pas aimer,non ?

Je ne suis pas sûr que Nescio apprécie qu'on se lance dans la critique littéraire à propose de son billet. Je me sens un peu ridicule tout d'un coup.

Yvonnic, roots

Anonyme a dit…

Je ne souffre pas d'un complexe de persécution mais de persécutions complexes et si exagération il y a, c'est à des fins pédagogiques et critiques, uniquement.

Ensuite, il n'y a d'initiation qu'à la déception. Remercier ceux qui vous ont mené dans l'impasse et quoi encore ?!

Le seul intérêt d'avoir vécu certaines choses, c'est de ne plus jamais avoir à les revivre, heureusement. Une fois que le travail est terminé, on tire le tabouret et on se cramponne au pinceau sans manche sous le plafond vide, en priant pour que ça tienne malgré tout.

"Le monde est quelque chose fait de rien à l'intérieur d'un rien fait de quelque chose" et ce n'est pas Djian qui aurait pu écrire ce quelque chose, mais bien un aristocrate génial, Vivian Darkbloom en personne.

Zorn le voyageur solitaire du néant

Yvonnic a dit…

La pédagogie par l'exagération est une des justifications commodes du paranoïaque surpris les doigts dans le pôt de confiture.

Paranoïa. Petite définition avant d'aller dormir sous la froideur des étoiles du néant zornien:

Délire interprétatif construit sur une perception faussée du réel.
Sans détérioration intellectuelle, la paranoïa se révèle essentiellement par un discours argumenté, d'apparence logique, mais cependant délirant, puisque étayé par un réseau d'illusions. Le délire de persécution en donne un exemple typique. La personne qui en souffre se croit la victime d'une personne ou d'une organisation qui lui veulent du mal. Elle voit dans le moindre fait la preuve de cette malveillance, dont le sentiment envahit sa vie, la pousse à des manœuvres absurdes, qui peuvent aller jusqu'à des pulsions meurtrières. Mais les délires de jalousie, de grandeur, de puissance, de mysticisme, entrent aussi dans cette forme de pathologie. Tous les billets zorniens depuis la nuit des temps sont là.

Tous les martyrs sont paranos. Mais tous les paranos ne sont pas des martyrs. Les Wallons, persécutés, trahis, dissous, voire soviétisés dans la chantilly, sont-ils des martyrs ? Peu importe : il faudra bien qu'ils le deviennent puisque Zorn, le dissident de l'intérieur, entame leur martyrologie par son délire interprétatif rituel : Je connais la source de vos maux, j'en souffre aussi : l'Oeil de la Pyramide...

Ces situations troublées permettent en général l'émergence de leaders charismatiques paranos. On attend le Parti Zornien aux prochaines échéances.

Yvonnic,Le Vent se lève

Anonyme a dit…

Bravo pour ce billet très drôle et très bien écrit.

Sachez Yvonnic qu'il n'y a pas de délire d'interprétation car toute interprétation est déjà un délire. D'autre part, même les paranoïaques ont des ennemis et il leur arrive aussi d'avoir raison. L'oeil de la pyramide n'est qu'un des symptômes d'une maladie en phase terminale qui se nomme le Kali Yuga. Je n'apprends rien au féru de Guénon que vous êtes. (Entre parenthèses, connaissez-vous Walter Schubart?)

Quant aux élections, laissons ça aux gens qui y croient.

Zorn Die Toten kehren wieder mit dem Wind

Yvonnic a dit…

Certes. Expliquons au béotien de passage sur ce blog ésotérique. Le Grand Guénon nous prévient que nous trouvons à la fin d’un cycle, longue phase de décomposition qui annonce la fin d'un monde . Il date ça, chez nous en occident du règne de Philippe le Bel. La cause peut faire bondir les égalitaristes : Une fois le pouvoir spirituel contesté (revolutions diverses, excès democratiques...) n’importe quelle classe inférieure peut désormais revendiquer la même indépendance et tenter d’usurper à son tour le pouvoir : Comme elle a raté son coup, c'est fichu, puisque nous ne pouvons pas descendre plus bas. Nous sommes donc dans un monde post-moderne, fin ultime du cycle de decomposition, où il est impossible de savoir qui détient le pouvoir très exactement (sauf quelques uns bien entendu...n'est-ce pas ?). J'adore ces prophétismes orientalistes qui nous ramènent toujours à la Tradition primordiale, où l'on finit toujours par voir pointer le petit bout du nez des Hyperboréens, l'Adam primordial et autres avatars nietzschéens. J'en frissonne de joie primale. C'est l'inconvénient de Guénon : il fascine. Et il ne propose pas de solution. Grandiose donc . C'est très rare les gars qui ne proposent pas leur tracteur pour sortir ta caisse du fossé où tu es embourbé.

Je ne connais pas Walter Schubart, mème pas de nom, c'est dire mon inculture crasse.

Pour les élections on est d'accord, mais soyons prudents, elles ont encore un fan club.

Les paranoïaques ont des ennemis ? Certes, c'est ce qu'ils n'arrêtent pas de dire, on va bien finir par les croire. Ne serait-ce que par politesse.

Mais souvenez-vous : à l'Ere de Kali Yuga,il est impossible de savoir qui détient le pouvoir très exactement. Ce qui laisse libre court à toutes les paranos, non? Et à tous les leaders. La prudence est de mise. Et de la prudence systemique à la paranoïa il y a peu, je le reconnais.

PS; Evitez la langue teutonne dans vos signatures, je n'y entends rien que des bruits anciens qui m'indisposent et me confusionnent le fonctionnement hypophysaire.

Bien à vous, mais Le Kali Yuga a encore au moins 200 000 ans à jouer, donc on pourra en recauser entre deux statues effondrées

Yvonnic, abri anti-atomique

Je me demande si Attali n'aurait pas aimé Guénon, quand il était petit.

Une citation d'un fan : "Passer au travers du CHAOS, le chevaucher tels un tigre, l’embrasser (même sexuellement) et absorber une part de sa shakti , de son jus de vie – ceci est la Voie de Kali Yuga. Un nihilisme créateur. Pour ceux qui la suivent, elle promet l’illumination et même la richesse, une part de son pouvoir temporel."

Le nihilisme créateur...
Un rêve enfoui pour nous, discours mort-né sur nos lèvres de poussière, un soleil éclatant pour vous, mon cher Zorn.

Anonyme a dit…

Guénon ne propose pas de solution, certes. Le Sphinx ne s'est jamais engagé en politique, au contraire de certains de ses disciples, Julius Evola, par exemple. Votre dernière citation fait penser à un célèbre ouvrage de ce dernier. Entre parenthèses, le courant Traditionnel est très riche mais par les temps qui courent, mieux vaut ne pas prononcer certains noms en public. ;-) Pour l'anecdote, certains ont même vu en Heidegger un disciple de Guénon. :-p

Par ailleurs, chez Guénon, la datation du point de départ de l'involution reste floue. Toute l'Histoire occidentale ne serait qu'un épisode du Kali Yuga. D'autre part, il distingue aussi les forces anti-traditionnelles (la technique, le règne de la quantité, etc.) des forces contre-initiatiques (spiritisme, franc-maçonnerie, etc) qui prolifèrent à mesure qu'on s'éloigne de l'origine de la Tradition primordiale.

Alors, qui exerce le pouvoir? Mais le Roi du Monde, voyons... quelque part du côté du Tibet.

En ce qui concerne W. Schubart, il s'agit d'un des maîtres secrets de la pensée du XXe siècle. En gros, c'est un eurasiste Allemand (d'origine balte?) Je le cite car son maître livre traite des liens occultes entre Orient et Occident. Selon certains, Schubart aurait disparu mystérieusement dans les années 40, peut-être en Russie. Et non, vous n'êtes pas près de trouver ses livres en bibliothèques pubiques. :-p

Un soleil éclatant ? Un soleil noir! Être réactionnaire c'est savoir que l'Homme est un problème sans solution humaine.

La langue allemande, vous horripile ? Ah, moi, c'est l'italien qui me crispe. Que voulez-vous, une vieille histoire de Chérusques...

Zorn - Die Schwarze Sonne, das Symbol der Gegenkraft

Anonyme a dit…

Yvonnic, on ne sait jamais : si vous voulez discuter, envoyez-moi donc un courriel.

Z.

Yvonnic a dit…

Non merci. Nous finirions par nous entendre et ce serait catastrophique pour moi. Je me comprends : Ne riez pas, mais j'ai peur de frissonner de nouveau sur ce que j'ai cru il a 30 ans et qui m'a fait beaucoup de mal par la suite. Je crois en avoir déja parlé quelque part ici... Nous pourrons aisement causer encore au coin du feu du Roi du monde sur ce blog plus qu'accueillant.

Vous savez que Guénon revient à la mode chez les partisans de la décroissance, ce qui n'est pas si stupide après tout, si l'on considère que la notion de modernité (et donc de progrès) que les décroissants remettent en cause
est très proche de Guénon.( Le fait qu'il ne propose pas de solution doit aussi y être pour quelque chose.) La décroissance est pour l'instant un fouillis informe, mais je sens qu'il se passe quelque chose de ce côté là,un frémissement, pas vous ?

Sur le Roi du monde, nous ne serons sans doute pas d'accord. C'est très très daté. Guénon ne fait que reprendre à l'époque la vieille doctrine du "Centre Caché", où serait préservée la Tradition primordiale. La recherche de l'Agarttha obsédait bien du monde(et pas que du beau monde) depuis les années 1900-1910; Et c'était corroboré par les infos ramenées d'Asie par Ossendowski. L'époque était bourrée de ce mythe. Même les Nazis, à travers le groupe Thulé recherchaient, eux aussi, les traces de l'Agarttha.

Non, franchement sur le Roi du monde, il s'est fait avoir par Papus ( qui prétendait que son Ordre martiniste était bien le descendant régulier de celui des "Elus-Coens" de Martinez de Pasqually ) Après son expérience spiritualiste, il s'est méfié (mais trop, à mon avis, il a tout jeté, voyant de la secte partout, alors qu'il y avait beaucoup à prendre à ce niveau, chez les hermetistes comme chez Joseph de Maistre par exemple). Le pire c'est que, commençant à douter de Papus, il entreprit à la mème époque de se faire initier par des francs-maçons dissidents. (notamment les pires, ceux du rite de Swedenborg)

Finalement tout ce beau monde a fini par le rejeter. Mais pour reprendre vos propos sur l'expérience et l'initiation, cela ne lui fut probablement pas inutile dans son parcours personnel. Je regrette néanmoins que le rejet de la caricature occidentale des antiques initiations et des "brumes occultistes", l'ait définitivement coupé de notre Occident actuel. Pour moi c'est là qu'il a disparu de notre horizon intellectuel. (Son plus mauvais livre c'est "L'Erreur spirite". Mais il faut dire qu'il n'a jamais été à l'aise avec la pratique ).Il s'est tourné radicalement vers l'islamisme juste après ces épidodes foireux et a continué sa voie vers ce que nous savons. Mais je considère que c'est son rendez-vous manqué avec nous. De là à penser que sa hargne contre l'occident "contre-initiatique" l'ait amené à nous enlever toute chance de redemption, il n'y a pas loin. Mème s'il a dit plus tard :" Dans un rapprochement avec l'Orient, l'Occident a tout à gagner; si l'Orient y a aussi son intérêt "

C'est marrant, mais je cite souvent cette phrase d'un sage hindou qui, dans les années soixante, voyant débarquer les premiers cargos de hippies en mal d'orientalisme redempteur, déclara : voici les premiers mendiants de l'Occident .

Vous savez que son père était architecte. Marrant, non ?

Saint-yvonnic d'alveydre

PS; Pour l'allemand, c'est surtout que je n'y comprends rien et que ça me fait peine de rater l'insondable poésie qui doit se dégager de vos signatures. N'essayez pas l'hébreu, c'est pareil...Parlez donc français, comme tout bon Belge.

Anonyme a dit…

Vous vous défilez, je m'en doutais. Vous êtes digne d'être un frère ou un bibliothécaire. Qu'importe...

La décroissance ? Oui, le thème est à la mode dans de nombreux milieux, y compris parmi celui qui nous préoccupe. Notamment chez une auteur d'origine lyonnaise (aujourd'hui disparue) et dont les initiales sont SDM. Sinon, il y a le dernier De Benoist. Pas encore lu, mais cela ne saurait tarder.

Guénon s'est tourné vers l'islam et non vers l'islamisme. Il y a une nuance, il me semble. D'autre part, je ne suis pas guénonien fanatique. Guénon avait un côté opportuniste et la Tradition comporte d'autres noms, parfois tout aussi intéressants.

Mais ça, on n'en parlera pas lors de la prochaine Fureur (sans jeu de mot) de lire.

Z.

nescio a dit…

"Nescio persiste et signe son attachement à ses initiateurs. D'un autre côté Raymond Carver et Faulkner ne sont ni Tintin ni Blueberry." : yes...et si j'ai cité ces deux-là, c'est parce qu'ils représentent le tout début de mon goût pour la lecture...C'est délibérement que je n'ai pas cité de noms de romanciers...impossible, elle serait trop longue et puis c'était hors-sujet.
Et je n'ai jamais pu dépasser la page 5 d'un bouquin de Djian...
Pour le reste de vos discussions, je dois bien admettre que je suis largué...mais que ça ne vous empêche pas de continuer!

Yvonnic a dit…

Merci Nescio pour cet encouragement à persister dans le hors-sujet. C'est l'ineffable grandeur de ce blog foncièrement révolutionnaire, que de nous pousser à sortir des clous. Le hors-sujet est décidement le seul qui mérite d'être traité.

Le nescisme est un mode révolutionnaire de gestion de blog. Si. Je vais faire un article dans Wiki...

Puisque l'hivernal Zorn n'a pas encore lu le dernier (si c'était vraiment le dernier...)De Benoist, je vais lui dire ce que nous en pensons, nous, les Décroissants (au beurre, tout de mème, on va pas tout lâcher d'un coup)

D'abord son titre "Demain la décroissance", il l'a piqué à Nicholas Georgescu-Roegen (Demain la décroissance, chez Favre en 1979). Belle politique d'entrisme. Et puis les années De Benoist, c'étaient ces années là. Depuis, il ne fait que se repéter, reprendre ses vieux textes pour les remanier (à peine).

Dès le début du livre, il fait volontairement l'andouille : "Les sociétés anciennes avaient spontanément compris qu'aucune vie sociale n'est possible sans prise en considération du milieu naturel dans lequel elle se déroule" ! Je passe sur le "spontanément", mais à qui fera t'on croire que l'érudit patron du GRECE n'a jamais entendu parler de l'effondrement de Babylone ou de celui de l'île de Pâques ? Bref, dès le début, pépère est manoeuvrier, il veut ratisser large et ça se sent. (tout son bouquin est d'ailleurs plein de references à des auteurs estampillés ecolos, c'est à mourir de rire quand on connait ses thèses )

Selon lui tout le mal vient du monothéisme (dont le catholicisme romain, l'ideologie du progrès et la gauche, seraient les formes les plus abouties.) Du coup, raccourci commode, la crise ecologique serait une crise religieuse, au sens de la perte de l'âme des peuples. Seule issue, bien entendu, le retour au paganisme. Naturellement, il ne dit pas un mot sur la vision anti-égalitaire du monde que cela sous-entendrait automatiquement, cela lui alienerait trop de monde. Que 20% d'indo-européens s'approprient 86% des ressources de la planète n'est pas un problème pour De Benoist.

Pour en reveir à Guénon, je dirais qu'il est coincé entre sa conception étriquée de Guénon (le règne de la quantité, donc la démocratisation, comme source de nos maux) et sa volonté de s'insérer dans les problematiques actuelles : l'égalitarisme renforcerait la decadence, mais il ne peut plus le dire, ça ne passerait plus auprès du public qu'il veut toucher. Alors il joue sur la critique de la société économique, thème très consensuel. Et il mélange habilement les deux : La dictature de l'économie est condamnable parce qu'elle empeche les humains de reconnaitre comme principe premier les "hierarchies naturelles". Politiquement ça se traduit par la volonté de redonner "naissance aux identités" (l'âme bretonne est nativement differente de l'âme savoyarde etc....Bien entendu on ne parle pas de l'âme juive ou africaine, pas fou l'ancêtre...).

Sa critique du progressisme n'a donc rien à voir avec celle des ecologistes. Il finit par le dire (un faux pas ,page 79) : Les écologistes (...) doivent regarder d'une autre façon les penseurs de droite qui souvent avant eux, ont également dénoncé l'idéologie des Lumières ". Enorme manipulation des idées, évidemment.

De Benoist pense, comme nous (?), que la decroissance a un avenir et aimerait l'utiliser pour passer en contrebande ses vieilles thèses inégalitaires. Il a toujours fait ça. Il a autrefois tenté d'infilter les idées tiers-mondistes de la mème façon grossière (Europe,tiers-monde, mème combat, en 1986).

Votre vieux doctrinaire indo-européen, mon cher Zorn, est complètement à la ramasse et se raccroche à toutes les branches pour freiner sa chute. Ce type est fini, parce qu'il n'a pas compris que les années 70, c'est fini justement. Il n'est plus audible aujourd'hui parce qu'il nous parle de trop loin. Ce type a arrêté de penserc et ne cherche qu'à faire des OPA sur tout ce qui bouge vraiment. Mème le MAUSS est obligé de se désolidariser de lui publiquement (http://www.revuedumauss.com.fr/Pages/ACTG.html#Anchor-42575, à lire absolument pour comprendre les méthodes d'infiltrations et de manipulations du bonhomme !)

Résultat, il en est réduit à une espèce de mendicité à la recherche d'un auditoire, mais ça l'oblige à cacher la moitié de ce qu'il pense vraiment. Pitoyable.

Yvonnic, objecteur de croissance

Anonyme a dit…

A en croire des rumeurs, certains lecteurs de ce blog me traiteraient de troll. Si ces personnes ont des choses si intéressantes et si pertinentes à dire, pourquoi alors ne les développent-elles pas ?

En ce qui concerne Alain de Benoist, c'est avant tout un essayiste et un vulgarisateur de talent. Bien sûr, il emprunte à droite et à gauche. Evidemment, sa pensée n'est pas "originale." Au moins, il a le mérite de lutter contre l'hémiplégie politique et de décloisonner les savoirs.

Votre critique me semble surtout une condamnation morale. Il est méchant, manipulateur (ben tiens) et malhonnête parce qu'il ne croit pas à l'égalité de tous les hommes.

D'abord, à ma connaissance, cette opinion ne constitue pas encore un crime contre l'humanité. Inversement, les partisans de l'égalitarisme ont massacré un paquet de gens depuis 1789 en passant par la Russie soviétique. Quant à l'accusation de "contrebande intellectuelle", on pourrait l'appliquer à n'importe quel sociologue à la mode.

Par ailleurs, je vous rappelle que le terme "écologie" fut forgé par un Allemand, adepte de l'eugénisme. Pourquoi l'écologie devrait-elle être de gauche, au fait?

Enfin, ADB n'est pas MON doctrinaire. D'ailleurs, l'éventail de mes lectures est bien plus vaste que celui de n'importe quel bibliothécaire. Si j'aime citer ADB c'est parce que son seul nom arrache des cris d'horreur aux gens qui, la plupart du temps, ne l'ont pas lu.

Entre parenthèses, une libraire des mes connaissances a même reçu des menaces parce qu'elle avait eu la mauvaise idée d'exposer un de ses livres en vitrine. Pitoyable, vous avez dit pitoyable ?

ADB n'est pas fini, au contraire. Malgré la censure et l'intimidation, son audience ne cesse de grandir... y compris chez les jeunes. Vous seriez étonné, Yvonnic.

Zorn Stratégie de rupture

Anonyme a dit…

L'article du MAUSS ? Pfff... De la popote éditoriale et rédactionnelle sans intérêt. Des histoires de ce genre, vous pourriez en trouver des centaines dans le milieu universitaire-bobo-parigot. Oh, il m'a piqué mon idée ! Oh, il noyaute mon club ! C'est plus le tribunal de Nuremberg, c'est le bac à sable, ma parole.

ADB fréquente toujours ses anciens réseaux. La belle affaire! Combien de divisions, au fait? Personnellement, je me moque de savoir qui untel continue à voir ou pas. Je ne fais pas partie de la police de la pensée, ni de la brigade des moeurs.

Enfin, pour un dégoûté (mais alors to-ta-lement dégoûté, hein) vous vous tenez sacrément au courant, Yvonnic. Vous ne seriez pas une taupe des fois...

Z.

Yvonnic a dit…

Je suis un SDF de la pensée monsieur Zorn, je voyage et m'attarde un moment là où la soupe me parait bonne. Vous avez élu domicile dans l'auberge branlante de la pensée immobile. Un seul plat au menu : les idées éternelles de la vieille droite qui fait feu de tout bois pour durer. Des rustines alléchantes qui cachent mal la vétusté du fond.

Vous avez raison sur un point docteur : " son audience ne cesse de grandir... y compris chez les jeunes ". Et cela ne m'étonne pas. C'est chez les jeunes qu'on recrute le plus facilement car ils n'ont aucun recul. Toutes les sectes savent ça. J'en ai fait partie de ces jeunes, attirés par la brillance de certaines rhétoriques. Et les temps difficiles qui viennent ne feront qu'augmenter la fragilité des esprits. Les vieilles idées sont en train de se refaire une jeunesse pour pas cher. C'est pour ça que je me tiens "sacrément au courant".

Pourquoi l'écologie devrait être de gauche ? Mais simplement pour ne pas risquer d'être récupérée par les fantômes de la droite à tête de mort.

Le tribunal de Nuremberg n'a pas fait son travail...A nous de continuer le boulot.

Je ne sais pas qui peut vous prendre pour un troll. Mise à part la mythologie scandinave, vous ne me paraissez pas du tout correspondre à la définition en vigueur. Sauf peut-être le côté victime éternelle. Vérifiez vous-mème : (http://www.uzine.net/article1032.html )

Yvonnic, bon baisers de Thulé

Anonyme a dit…

Je ne me sens pas Troll, plutôt Nibelung. Afin d'éviter ce genre de reproche, afin d'aérer ce blog, j'étais prêt à discuter avec vous ailleurs mais vous avez battu en retraite. Notez que je prends la peine de vous répondre à chaque fois.

Classer les méchants à droite et les gentils à gauche, laissons ça aux chansons de Michel Fugain. En plus, vous vous prenez pour un juge de Nuremberg. Poursuivre le travail? Qui comptez-vous accuser d'un Katyn cette fois?

Attention : à force de crier au loup immonde, on finit par ne plus y croire. Au fait, vous vous souvenez du "quart d'heure de haine" dans le roman d'Orwell? Ca n'a pas pris une ride.

En ce qui concerne les jeunes, vous risquez de tomber sur des clients difficiles, en effet. Non pas parce qu'ils seraient plus naïfs ou plus bêtes mais tout simplement moins dupes et plus rétifs aux bobards de l'éducation permanente.

Et pour cause! Ils sont les premières victimes du système et ils voient très bien à qui ses crimes profitent. Comme disait un jeune qui assistait, dégoûté, à une de nos z'animations: "C'est pas parce qu'on n'est pas des intellos qu'il faut nous prendre pour des cons."

Zorn

Yvonnic a dit…

"Ils sont les premières victimes du système et ils voient très bien à qui ses crimes profitent."

Justement. Il ne leur reste comme explication du monde que le facteur Besancenot ou la Nouvelle Droite aux mains propres... Ne faites donc pas la bête. Si je laisse dix jeunes, intellos ou non, entre vos pattes, au moins huit d'entre eux repartiront convaincus que leurs problèmes actuels sont dûs à cette sale conception gauchiste ou humaniste de l'égalité entre les races. Les deux autres risquent fort d'être un juif et un noir. Je simplifie mais vous savez très bien ce que je veux dire. Dans les années trente certains ont très bien su faire croire aux foules teutonnes, durement frappées par la crise économique qu'elle etait due au capitalisme juif international. Le constat n'était en l'occurence pas totalement faux, mais quelques temps après ça se terminait plutôt mal, pour tout le monde.
Il suffit de lire la presse de droite dure actuellement pour comprendre qu'ils sont à la fête. La crise financière et les gesticulations heroïques des politicards les plongent dans le bonheur. On va enfin pouvoir ressortir les boucs émissaires de service et les peurs ancestrales, en récupérant au passage tous les déçus et les perdants. Transformer les victimes en bourreaux, leur donner une légitimité, ça marche toujours en periode de crise.

"notez que je prends la peine de vous répondre à chaque fois".
Mais non, jamais sur le fond, et je vous l'ai déja fait remarquer.

Je vous RE-pose donc la question qui tue : en matière de retour aux hierarchies naturelles, qu'en est-il de l'âme juive ou africaine, par rapport à celle des indo-européens ?

Imaginez que vous parlez à un jeune, ça vous aidera...

Yvonnic, créateur d'atmosphère

PS.Je ne crois pas que ce blog ait besoin d'être aéré par votre absence (ou la mienne). J'ai la faiblesse de penser que certains de ses lecteurs pourraient trouver matière à réflexion dans nos échanges. Tout au moins y apprendre à reconnaître sous les apparences le vrai discours des vôtres, et de savoir ensuite le déceler partout où il sévit.

Anonyme a dit…

---->"Si je laisse dix jeunes, intellos ou non, entre vos pattes"

Sans façon, merci. Je suis trop paresseux pour endoctriner les gens. Je laisse ça aux bibidiothécaires.

---->"Les deux autres risquent fort d'être un juif et un noir."

Elie et Dieudonné ? :-p

---->"Je simplifie mais vous savez très bien ce que je veux dire."

Moi ? Oh noooon. (Ton suave)

---->"Il suffit de lire la presse de droite dure actuellement pour comprendre qu'ils sont à la fête."

Donc, vous la lisez. Pour mieux faire la morale aux autres? Avant, on avait honte de regarder des films pornos. Aujourd'hui, on a honte d'être de droite. C'est du propre.

---->"Je vous repose la question qui tue"

Vous posez mal les questions. De plus, on dirait que vous cherchez à me pousser à dire quelque chose pour vous en indigner ensuite. A quelles fins? Vous êtes un adepte des lettres de dénonciation? Mon voisin s'appelle Fritz?

Bizarre qu'un anti-clérical de votre trempe se mette à parler d'"âme". D'abord, l'identité n'est pas une question d'essence mais de narration.

Ensuite, il me semble que les Juifs ou les Africains cultivent leurs identités respectives et qu'ils y sont plutôt attachés. Certains rabbis comparent même les mariages mixtes à un génocide. D'un autre côté, en quoi serait-ce un mal de préserver son identité, que l'on soit Juif ou gentil? Le problème n'est pas là.

Quant aux "hiérarchies naturelles", je n'ai jamais employé cette expression dont j'ignore le sens.

Vous me faites un procès d'intention mais vos preuves manquent cruellement.

---->Tout au moins y apprendre à reconnaître sous les apparences le vrai discours des vôtres

Les miens? Mais qui vous dit que je ne suis ni Juif, ni Noir, hi hi...

---->et de savoir ensuite le déceler partout où il sévit.

Très juste : combattons le racisme anti-allemand.

Zorn - Debout au milieu des ruines

Yvonnic a dit…

Fuite et ironie facile à tous les étages. Classique et systématique chez vous mon cher Zorn dès que l'on se rapproche un peu trop. Comme cette façon de démantibuler en confettis ineptes les propos de votre interlocuteur. D'habitude on détourne les réponses, vous vous détournez les questions. Tout un art. Vous m'avez déja fait le coup ici mème sur le mème sujet. Mais c'est vrai que je "pose mal les questions". A moins que je ne pose celles qui font mal ?

Pour votre gouverne le concept de hierarchie naturelle est largement développé par un certain De Benoist, que vous ne connaissez sans doute pas.

Un petite faute de goût, peut-être : " Certains rabbis comparent même les mariages mixtes à un génocide". Ces gens là exagèrent toujours cher ami, c'est bien connu...

Je vous laisse déambuler solitaire et blafard dans votre champ de ruines mentales. Attention toutefois où vous mettez vos bottes,le grand cadavre démocratique bouge encore...

Yvonnic,exorciste

Anonyme a dit…

--->"Je vous laisse déambuler solitaire et blafard dans votre champ de ruines mentales."

Très belle image. C'est tout moi, en effet : le dandy des débris sidérurgiques. Trêve de plaisanteries. Vos questions ne font pas mal. Elles chatouillent tout au plus.

Mais je comprends : vous êtes déçu. Vous auriez aimé tomber sur un Dupont Lajoie ou sur un hooligan éructant, une brute couverte de pustules que vous auriez pu exhiber comme repoussoir dans la foire d'initiés qu'est votre pseudo-démocratie.

Rien dans mes propos ne prouve ce que vous aimeriez tant y trouver. Vous montez en épingle le fait que je suis un lecteur (occasionnel) d'un auteur que vous prétendez détester... tout en connaissant son oeuvre jusque dans les moindres détails.

Tiens, et si on parlait de Levinas, de Didi-Huberman ou de Lévi-Strauss pour changer? Au fait, vous n'avez rien contre les Juifs, j'espère. Vous n'arrêtez pas d'en parler...

Trouvez autre chose, Yvonnic. Vous me faites penser à ces collègues qui accumulent des dossiers ineptes pour virer le bouc émissaire de tous leurs dysfonctionnements. Vous êtes chef, il est vrai.

Zorn le Diable en rit encore

Anonyme a dit…

Mea culpa : vous n'avez pas autant lu ADB que je le pensais.

En fait, c'est pire. Vous vous contentez de copier/coller ou de régurgiter des articles qui le dénigrent. Certains de vos "arguments" figurent *mot pour mot* là-dedans :

http://www.lesarkophage.com/actualite-appel-vigilance-milieux-antiproductivistes.html

Allez, vive la libre-pensée et le lynchage!

Z.

Yvonnic a dit…

Je ne connaissais pas Le Sarkophage, mais je reprends effectivement litteralement, sans paraphrase ni détournements les excellents propos de Paul Ariès parus dans un supplément du tout aussi excellent (et récent) journal (papier seulement) La Decroissance. Il dit bien mieux que je ne le dirais jamais ce que je pense. Je n'ai donc strictement aucun scrupule moral à vous servir tout prêt tout frais l'excellent travail de militants qui combattent de façon très informée votre cher De Benoist (lequel n'est pas un original, comme vous le disiez, mais détourne lui les livres et les propos des autres, surtout en les citant, pour des usages intellectuellement malhonnêtes et du réseautage.)

En tête de mon intervention figurait tout de mème un signe assez clair : "Puisque l'hivernal Zorn n'a pas encore lu le dernier De Benoist, je vais lui dire ce que nous en pensons, nous, les Décroissants ". Quant à la signature "Objecteur de croissance", c'est une identification quasi officielle. Je ne pouvais pas aller plus loin. Mais je vois que cela a suffi.

Me voici donc identifié par ma concierge. Je pars tantôt pour la Zone libre, le temps de faire mon baluchon...C'est ça ou Drancy.

Ceci dit je vois que, poussé par la curiosité, vous finissez par lire aussi de la bonne presse . Voulez-vous un abonnement-parrainage à La Decroissance ?

Yvonnic, mourir pour Dantzig

Anonyme a dit…

Décidément, vous ne lâchez pas l'affaire! Ca tombe bien : moi non plus.

--->"Je n'ai donc strictement aucun scrupule moral à vous servir tout prêt tout frais."

C'est bien, ça vous évitera de penser par vous-même.

--->l'excellent travail de militants qui combattent de façon très informée votre cher De Benoist

Militant, poil aux dents! Arrêtez de me bassiner avec mon "cher De Benoist". Pourquoi un tel acharnement sur un type que vous qualifiez de fini? J'ai horreur des viandards qui s'acharnent sur le vieux goupil en prétendant avoir abattu la bête du Gévaudan.

--->Je pars tantôt pour la Zone libre, le temps de faire mon baluchon...C'est ça ou Drancy.

N'importe quoi. Vous n'avez pas vécu cette époque et rien ne vous autorise à jouer les résistants. D'autant que votre discours est celui de la majorité morale d'aujourd'hui. Vous dénoncez des fachos imaginaires comme d'autres dénonçaient des communistes.

En plus, c'est gonflé de la part de quelqu'un qui occupe votre place dans la hiérarchie. Pas vrai, chef? Si on travaillait ensemble, vous me licencieriez sur-le-champ. Je vous connais, les humanistes.

--->vous finissez par lire aussi de la bonne presse.

La presse de bobo bien-pensant, vous voulez dire?

---->Voulez-vous un abonnement-parrainage...

Non merci. Considérez ce refus comme ma contribution à la décroissance.

Zorn

Yvonnic a dit…

On a quand mème du temps à perdre, tous les deux, c'est formidable dans un sens. On s'amuse comme des fous en fait, non ?

Et si on faisait l'amour ? Pour changer...non ? Mème en virtuel ? Bon, je n'insiste pas.

Vous vivez tout de mème dans un monde étrangement brutal.

"Rien ne vous autorise à jouer les résistants". Il faut une autorisation ? C'est vous qui les délivrez ? Vous vous rendez compte de ce que vous sous-entendez, par des expressions de ce genre ?

"Si on travaillait ensemble, vous me licencieriez sur-le-champ". Mais comment pouvez-vous penser qu'on puisse virer quelqu'un selon le bon vouloir du prince (à moins que la Belgique ne pratique de cette façon, mais j'en doute)?. Un salarié, fonctionnaire de surcroit, a des droits, nous sommes en démocratie . Seule une faute professionnelle grave et dûment prouvée peut amener à de telles pratiques, vous l'ignoriez ? En quel siècle vivez-vous donc ? On n'embastille plus sur lettre de cachet pour délit d'opinion, du moins dans nos pays.

Vous savez, je pense que votre rejet de la démocratie (institutions) vous a progressivement amené à réellement vous croire dans une dictature (et pas seulement de la pensée). A ce point c'est pathologique. Vous citez perpétuellement cette anecdote de petit libraire agressé comme si nous étions à quelques jours d'un remake de la Nuit de Cristal. Vous citez Orwell comme si nous vivions réellement dans un monde orwellien etc...

Les fachos, comme vous dites, ne sont pas imaginaires. Mais ils ne sont pas aux affaires. S'ils l'étaient, nous ne pourrions plus les dénoncer. Alors on les dénonce, comme ils dénoncent la démocratie de masse, tant qu'on peut le faire. Vous comprenez ?

Vous me rappelez les addicts des jeux de rôle, qui ne sortent jamais vraiment du jeu et finissent par agresser les gens dans le métro en se prenant pour un chevalier-démon de 7° niveau ou autres délires de ce genre. C'est une image bien sûr, n'y voyez aucune offense.

Peut-être que le Monde vous aime, citoyen Zorn, et que vous ne le savez pas.

Puisque vous aimez les citations dûment établies et les vrais penseurs "par eux-mèmes", je vous renvoie à un remarquable site dit "des Résistants au Nouvel Ordre Mondial ", bourré de réflexions sur la démocratie. D'Aristote à De Benoist (si, si, il y en a une), en passant par Goebbels, Bardèche, Bloy, Carrel, Brasillach, Bernanos et bien d'autres dont des gens très bien comme Yeats, Churchill, Danielou...

Avant de hurler que je ne sais rien de ce que vous pensez de la démocratie (vous oubliez vos propos de blogs depuis toujours ), faites un tour de manège et dites-moi honnêtement si je me suis trompé. Alors je vous ferai mes plus plates excuses. Sérieusement. Sinon, nous aurons le plaisir de ferrailler définitivement.

Vous savez que je ne vote pas, ni n'ai mème jamais pris ma carte d'électeur, je l'ai déja dit ici. Mais la démocratie ne se résume justement pas à cela ...

Allez, une petite douceur pour vous mettre en bouche : "Il n’y a pas de pire injustice que de traiter également des êtres inégaux.(Aristote)

Vous voyez où on va ?

Encore une petite : La démocratie, c’est l’art de diriger le cirque à partir de la cage des singes.
(H.L. Mencken)

Bon, elle est moins bonne, mais on prend tout ce qu'on a.

Et celle-là, je l'ai inventée, peut-être ? "Les masses n’absorbent pas à leur profit. Elles absorbent pour dissoudre. La surinformation n’a pas plus aidé à l’éducation des masses que les maisons de la culture ou l’enseignement obligatoire n’ont favorisé le bon goût ou provoqué l’élévation du quotient intellectuel.".

C'est marrant ça me rappelle des propos sur l'interêt des bibliothèques, leur rôle educatif, notre mission...pas vous ?

Et c'est de qui ? Surprise...

Allez, la dernière pour la route, je ne résiste pas, la compagnie des grands penseurs me fascine :
"La démocratie est la domination grégaire de l’intelligence et de l’énergie véritable par le nombre de la masse inerte."

C'est d'un dénommé Hitler. Connais pas, c'est dommage, c'était prometteur...

Et toutes ces merveilles, mon cher Ali Baba, c'est là :
http://www.voxnr.com/cc/dt_autres/
EkkpZpluAALcWPtcNA.shtml

Bon, je vous laisse, c'est l'heure de l'apéro et j'ai du monde. A tout à l'heure. Je vous en sers un ?

Yvonnic, Anis et Décadence

Anonyme a dit…

Faire l'amour? Sans façon. Bien que je déteste les femmes, mon désir me porte uniquement vers elles. L'amour dans ses moyens : la guerre. Dans ses principes : la haine mortelle des sexes. Ca tombe bien : de toute façon, j'ai horreur des contacts.

Non, rien ne vous autorise à jouer les résistants, près de soixante ans plus tard, alors que l'occupation a pris fin et que la menace fasciste n'est qu'une menace fantôme. D'ailleurs, tous les résistants étaient loin d'être des gauchistes philosémites. La réalité historique étant un peu plus complexe que la version télévisée d'aujourd'hui.

---->Mais comment pouvez-vous penser qu'on puisse virer quelqu'un selon le bon vouloir du prince.

Je suis paranoïaque, c'est pour ça. :-)

---->Un salarié, fonctionnaire de surcroit, a des droits, nous sommes en démocratie.

Le droit de crever de faim? Vous en faites pas: ils vous l'accorderont, comme le droit de crever tout court d'ailleurs. Et avec le petit coup de pouce sur la seringue s'il vous plaît.

---->Seule une faute professionnelle grave et dûment prouvée peut amener à de telles pratiques, vous l'ignoriez ?

Une faute professionnelle, ça se prépare et ça se fabrique. De toute façon, si je perdais mon boulot, je ne regretterais que l'argent.

---->On n'embastille plus sur lettre de cachet pour délit d'opinion, du moins dans nos pays.

ULTRA-LOLILOL :-p
*se tord de rire par terre*

---->Vous savez, je pense que votre rejet de la démocratie vous a progressivement amené à réellement vous croire dans une dictature et pas seulement de la pensée.

Qui a inventé les techniques de propagande?
Qui a inventé les camps de concentration et le fil barbelé?
Qui a inventé la chambre à gaz homicide?
Qui a inventé les électrochocs?
Qui a inventé les techniques de remodelage de la personnalité?
Qui a pratiqué l'eugénisme, la lobotomie à une échelle industrielle avant la Seconde Guerre mondiale et même après ?
Qui a formé des bourreaux pour mieux les exporter dans d'autres pays?

--->A ce point c'est pathologique.

Oui, je suis malade.
Il faut me soigner.
J'ai besoin de bromure et d'eau glacée.

---->Vous citez Orwell comme si nous vivions réellement dans un monde orwellien etc...

Nous y sommes, à peu de choses près, le côté Luna-Park en plus.

--->Vous me rappelez les accros de jeux de rôles, etc.

Ceux avec des trolls, hi hi...

Les jeux de rôles c'est encore une invention pour rendre les gens plus malléables, plus adaptables aux conditions de travail. Si vous arrivez à vous prendre pour un lutin avec des cornes et une épée magique, vous serez d'autant plus réceptifs et soumis aux directives débiles de votre boss. Je connaissais un adepte qui répétait :"Mais oui, prends-le comme un jeuuuu." Un jeu de cons, ouais!

--->Vous voyez où on va ?

Oui et... ?
Que voulez-vous prouver avec ça?

Bon, si pour vous c'est l'heure de l'apéro, pour moi, l'heure du dodo a sonné. Encore une rude journée demain.

Zorn la Structure absolue